Sommet Dakar 2 : Il faudrait un partenariat pour fournir des technologies aux agriculteurs afin de nourrir l’Afrique - déclare M. Adesina

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LIBREVILLE, 1er février (Infosplusgabon) - Le succès des efforts de l’Afrique pour atteindre la souveraineté et la résilience alimentaires repose sur les investissements et les partenariats, a déclaré jeudi le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, lors du Sommet Dakar 2 sur l’alimentation en Afrique, qui se tient au Sénégal.

 

S’exprimant lors d’une table ronde portant sur la création de partenariats multilatéraux et le soutien financier, M. Adesina a expliqué la manière dont la banque utilise la technologie pour stimuler la productivité agricole dans divers pays africains.

« Aujourd’hui, nous disposons des technologies nécessaires pour nourrir l’Afrique ; nous devons les mettre à la disposition des agriculteurs. Les technologies fonctionnent et nous devons les mettre en œuvre à grande échelle », a déclaré M. Adesina devant le panel, modéré par Daouda Sembène, directeur général d’Africatalyst, une société internationale de conseil en développement.

La table ronde s’inscrivait dans le cadre du sommet Dakar 2 sur l’alimentation en Afrique, qui a été ouvert mercredi par le président sénégalais Macky Sall. Son gouvernement co-organise le sommet avec le Groupe de la Banque africaine de développement.

M. Adesina a rappelé les cinq objectifs prioritaires — dont Nourrir l’Afrique — qu’il s’était fixés lors de son arrivée à la tête de la banque. « Depuis lors, plus de 250 millions de personnes sur le continent ont bénéficié des investissements, des projets et des programmes de la banque, principalement axés sur la technologie », a-t-il déclaré.

Il a mis un accent particulier sur le programme Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT), qui, selon lui, a permis d’augmenter considérablement les rendements de blé en Éthiopie et au Soudan. La banque met également en place des Zones spéciales de transformation agro-industrielle, conçues pour transformer le secteur agricole africain.

« Nous allons nous appuyer sur celles-ci pour stimuler la production et nourrir l’Afrique. Nous allons œuvrer non pas individuellement, mais comme des institutions partenaires pour obtenir des résultats rapides », a-t-il déclaré.

Le directeur général de la Banque arabe pour le développement économique, M. Sidi Ould Tah, a déclaré qu’en leur qualité de partenaires au développement, les agences multilatérales de développement doivent travailler avec les gouvernements, la société civile, les agriculteurs et les agences sœurs pour nourrir l’Afrique.

« C’est un nouveau départ pour l’Afrique ; c’est un nouvel élan, et nous croyons que notre action commune aidera l’Afrique à se nourrir par elle-même », a déclaré M. Tah.

Le président de la Banque ouest-africaine de développement, Serge Ekue, a, pour sa part, déclaré que son institution prévoit d’investir 2 milliards de dollars sur cinq ans pour soutenir l’agriculture en Afrique.

Le sommet Dakar 2, qui a pour thème « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience », se déroule dans un contexte de perturbations de la chaîne d’approvisionnement causées par la pandémie de Covid-19, les changements climatiques et la guerre de la Russie en Ukraine. Plus de mille délégués et dignitaires y ont participé. Parmi eux, 34 chefs d’État et de gouvernement, dont le président de l’Irlande, M. Michael D. Higgins, plus de 70 ministres, des agriculteurs, des représentants du secteur privé et des partenaires au développement.

 

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