L’Etat ivoirien voudrait sauver le consommateur final d’huile de palme

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LIBREVILLE, 11 mai (Infosplusgabon) -  Le  gouvernement ivoirien ferait face à un dilemme et voudrait sauver le consommateur final dont le pouvoir d’achat s’essouffle avec la cherté de la vie, ou les producteurs de la filière de l’huile de palme qui génère 220.000 emplois directs en Côte d’Ivoire en permettant à plus de 2 millions de personnes de vivre de leur activité.

 

« C’est le dilemme face auquel se trouve le gouvernement concernant la filière palmier à huile qui revendique un chiffre d’affaires annuel de 500 milliards de F CFA avec une production de 500.000 tonnes par an », rapporte Financial Afrik.

 

En effet,  poursuit la publication, « les producteurs exhortent l’Etat, depuis quelques jours, à lever la suspension des prix du régime de palme bord champ. Des prix qui avaient connu une hausse consécutive à l’augmentation du cours mondial du palmier. En rappel, c’est face à cette hausse que le gouvernement avait réagi en exigeant la suspension de l’augmentation du prix de ce produit avec le maintien des prix antérieurs, ceci au grand soulagement des consommateurs qui s’en plaignaient ».

Les prix avaient augmenté sur le marché, et le bidon de 25 litres de la marque Dinor était passé de 20.000 F CFA à 24.500, et il fallait débourser 1.700 F CFA pour la bouteille de 1,5 litre de la marque Aya, contre 1.450 auparavant.

 

Cette décision gouvernementale a été exécutée en accord avec les industriels. Mais trois mois après la suspension, les acteurs grognent. Les producteurs, réunis autour de l’Association interprofessionnelle de la filière palmier à huile (AIPH) et de l’Association professionnelle des sociétés agricoles de palmier de Côte d’Ivoire (Aprosapci), ont exigé le déblocage du prix du régime de palme bord champ, imposé par l’Etat, à hauteur de 61.000 FCFA la tonne depuis janvier 2021. Pour eux, en accord avec le gouvernement, la suspension devait durer trois mois. Alors, si rien n’est fait, ils comptent, disent-ils, passer à la vitesse supérieure en libérant les prix. Précisant toutefois : « ce n’est pas un défi lancé au gouvernement. Mais c’est un véritable plaidoyer pour la survie de la filière palmier à huile ».

 

Un « retour en arrière » qui n’arrangera pas les consommateurs qui craignent encore une nouvelle flambée des prix sur le marché. D’autant plus qu’une tendance haussière des cours mondiaux est observée entre janvier et mai 2021. Et la tonne du régime de palme qui devait être estimée à 80.410 F CFA est maintenue à 61.000 F CFA, causant, selon les producteurs, une perte d’environ 20.000 F CFA aux planteurs. (Source  Financial Afrik, avec  les notes de Issouf Kamgate).

 

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