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Sénégal : Rien ne va plus à l’Agence Panafricaine de l'information basée à Dakar (Correction)

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Afrique-Medias-Grève  à  l’Agence  panafricaine de  Presse (PANA)

LIBREVILLE, 6 avril (Infosplusgabon) -  L’indifférence et les mensonges répétés  de  la  direction générale  de l’Agence panafricaine  d’Information (Panapress), basée à  Dakar, incapable de  résoudre  une  crise financière qui  perdure au sein depuis plusieurs années  avec pour conséquences  les arriérés des salaires sur plusieurs années, avait  conduit les  journalistes à entrer en  grève illimitée  le  7 décembre 2020. Au 6 avril 2021, ce sont  38 mois d’arriérés  de  salaires contractés pendant cinq ans.

 

La  direction  générale dû user de  stratagèmes d’un autre  âge  pour intimider  voire menacer certains  journalistes afin qu’ils  continuent de  produire des  dépêches sans   que  le  moindre  salaire ne  pointe  à l’horizon.

Nous sommes  bien  loin  d’un  retour à  une  stabilité financière de l’agence.  Mieux,  la  direction  général et  le conseil  d’administration ne  dispose pas pour l’instant des armes  nécessaires   pour sortir la  Pana de  cet  imbroglio.

Sous  « perfusion »  grâce  aux  fonds  libyens  depuis des  décennies à  l’époque  où  l’argent  destiné à  l’agence  transitait  « sans contrôle » par  des  valises  entre  Tripoli et Dakar,  la  gestion opaque des revenus de l’agence a  conduit, inévitablement  à  laisser   au second plan  les  salaires  et les  droits humains des  journalistes, responsables de  famille, alors que  certain à la  direction  générale  ( pour ne  pas  les  nommer)  menait  grande  vie.

L’Agence  fait face  à un  réel amalgame  entre  « nomination par  les autorités sénégalaises du  directeur  général de l’Agence à la suite  d’un  décret »,  qui nécessite également un autre  décret pour évincer ce  dernier de la  Pana.

Le secrétaire général du Collectif des employés de la PANAPRESS,   a annoncé ce mardi 6 avril  qu’une bonne partie des employés de l’Agence panafricaine d’information (PANAPRESS) a entamé ce jour leur cinquième mois de grève pour obtenir le paiement de 38 mois d’arriérés contractés pendant cinq ans.

 

« Ils n’ont pas reçu de salaire depuis fin août 2020. Au cours de l’année dernière, ils n’ont perçu que deux salaires (en janvier et avril)  et des demi-salaires en mai, juin, juillet et août », a-t-il précisé.

 

Depuis le début de la grève, la Direction générale n’a pris aucune initiative allant dans le sens du règlement  de la crise. En revanche, elle a appliqué des mesures de rétorsion contre les employés en grève en bloquant leurs mots de passe pour qu’ils n’accèdent plus à la plateforme de l’Agence et gelé leur couverture médicale. Ainsi, les familles et les  journalistes  basés à Dakar,  n’ont plus accès aux médicaments et ne peuvent plus se soigner dans les structures médicales locales. A cela s’ajoute les intimidations et menaces de licenciements.

Le  collectif des journaliste a rencontré des députés et un conseiller du président de la République du Sénégal.  Il a écrit, fin février dernier, au président de la RD Congo, Felix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine (UA), au président sénégalais, Macky Sall, au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mohamat, et au ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mme Aïssata Tall Sall, pour les informer de  la situation chaotique qui  prévaut à la  Pana.

Les  journalistes rencontrent des difficultés financières  et s’inquiètent surtout  du manque de perspectives dans leurs carrières, et notamment en termes d’avancement et d’augmentation des salaires.

Le 5 mars 2021, le collectif des journalistes  avait  été convié à une rencontre avec le nouveau président de Conseil d’administration qui était venu  se  présenter à Dakar. Au cours de cette rencontre, il a fait part de ses ambitions pour l’agence et  avait promis que les arriérés seront «bientôt» épongés, mais sans donner aucune échéance de paiement.

Malgré les énormes difficultés  que rencontrent  les  journalistes et leurs  familles et notamment  pour  assurer la scolarité de leurs enfants et faire face aux charges fixes (loyer, factures d’eau et d’électricité, etc.), Les  journalistes  sont déterminés à poursuivre cette grève jusqu’à la satisfaction de notre revendication.

La grève est largement suivie, en témoigne le nombre des dépêches qui tourne en moyenne autour de 30 par jour alors qu’il avoisinait la centaine. Le fil d’information a ainsi atteint son plus bas niveau historique.

Malheureusement  certains  journalistes  font  le  jeu de  la  direction  générale  pour  produire des dépêche de  qualité  moindre  au lieu de  soutenir le  mouvement  lancé par leurs  collègues.

 

Quoi qu’il en soit,  ces  journalistes, pour la  plupart  manipulés  par la  direction  générale et  qui  rament à contre-courant du  mouvement  légitime  initiés par leurs  pairs,  font  le  lit d’une  catastrophe  qui  ne  tardera  pas  à se  manifester.

 

L’Agence  panafricaine d’information, dont le  siège est à Dakar, est un vieux projet de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) qui avait  vu  le  jour le  25 mai 1983 avec la  diffusion des premières  dépêches. La Pana a  pour rôle,  notamment de  donner le  vrai  visage de l’Afrique avec des sources  d’informations recoupées pour  toute  la  presse africaine ; mais  également de  fournir au monde entier des informations  fiables, crédibles et positives sur l’Afrique  pour  briser les vieux  clichés  des  médias occidentaux  qui  présentent  et continuent de  présenter l’Afrique comme  un enfer.

 

Aujourd’hui, plus que jamais  les  journalistes basés à  Dakar et  les  correspondant des autres  villes africaines,  réclament le  règlement intégral de  tous les arriérés de leurs salaires,  sans  autre  forme de  négociation.

Gageons que les  autorités  sénégalaises, en tête  desquelles   le  président de la  République, Macky  Sall, examineront  de  très près   le  dossier  de  l’Agence  panafricain de  presse. Il  y  va  de l’honneur de  toute  l’Afrique.

 

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/SFD/GABON2021

 

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