2017, une année difficile pour les professionnels des médias ivoiriens, selon le SYNAPPCI

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Abidjan, Côte d'Ivoire, 8  janvier (Infosplusgabon) - Le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d'Ivoire (SYNAPPCI), Guillaume Gbato, a relevé dimanche dans son message de vœux du nouvel an, une année 2017 "particulièrement difficile pour les professionnels des médias ivoiriens".

 

Il explique qu'en février et en août 2017, huit journalistes ont connu l’enfer de l’incarcération, précisant que pour des délits divers, ils ont été détenus plusieurs jours durant dans des conditions extrêmement difficiles dans les violons de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale et le camp de gendarmerie d’Agban.

 

M. Gbato énumère aussi le cas du journaliste César Djedjemel, collaborateur du journal en ligne Ivoire Matin, agressé sauvagement par des forces de défense et de sécurité lors d'une opération de déguerpissement dans la commune de Port Bouët. Une campagne de soutien et de solidarité avait été lancée le 2 novembre 2017, lors de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes pour que justice lui soit rendue.

 

"A côté de ces incarcérations, les conditions de vie et de travail se sont dégradées dans nombre d’entreprises de presse où nous continuons d’assister à des licenciements abusifs, des retards et des arriérés de salaires chaque jour plus importants, à la violation des normes fondamentales du droit du travail ", déplore M. Gbato.

 

Il poursuit que dix années après la signature de la convention collective des journalistes professionnels et des professionnels de la communication, son application reste encore ignorée par de nombreux promoteurs de journaux.

 

Une situation qui fait que de nombreux journalistes de la presse écrite et des journaux en ligne continuent de vivre d’expédients, sans perspectives.

 

Le SYNAPPCI exprime une note de satisfaction sur l’engagement renouvelé en 2017 du Conseil national de la presse (CNP) à poursuivre la régulation économique dans le secteur de la presse.

 

"Cette régulation demande aujourd’hui plus d’engagement pour faire respecter la loi par tous. A commencer par les entreprises de presse", déclare M. Gbato.

 

La nouvelle année 2018 est pour le SYNAPPCI, une autre année de lutte face au grand nombre de défis.

 

 

 

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