Ethiopie : La Conférence économique africaine invite les pays africains de faire de la gouvernance une priorité

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Addis-Abeba, Ethiopie, 7  décembre (Infosplusgabon) - La 12ème Conférence économique africaine (AEC) a pris fin, mercredi à Addis-Abeba, en Ethiopie, sur un appel des participants à ce que la gouvernance reste une priorité des programmes de développement en Afrique.

 

A l'issue de leurs travaux, des chercheurs, décideurs, responsables de la société civile et du secteur privé, ont invité les gouvernements africains à placer la gouvernance au centre de leur agenda.

 

Selon des sources proches de la conférence, le constat est unanime : les économies africaines font partie des plus dynamiques du monde, mais une meilleure gouvernance pourrait accélérer leur transformation afin que cette croissance profite à chacun.

 

Adam Elhiraika, directeur de la Division de la politique macroéconomique de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), en parlant au nom de la Secrétaire exécutive de la CEA, a souligné que la gouvernance est un facteur essentiel de la transformation des économies et d'un développement inclusif.

 

Il a déclaré : "C'est mon souhait que les conclusions de cette conférence nous aident tous - chercheurs, décideurs et les trois institutions partenaires - à soutenir la transformation de l'Afrique et ses efforts pour améliorer la gouvernance pour la transformation structurelle. La conférence ne peut-être une fin en soi. Elle doit être un moyen d'une plus grande aspiration, une aspiration d'une Afrique réformée, prospère en paix avec elle-même".

 

La Banque africaine de développement (BAD) a été du même avis. En s'exprimant au nom du vice-président de la Banque et Economiste en chef, Célestin Monga, le directeur intérimaire du Département de la Gouvernance, Abdoulaye Coulibaly, a qualifié la gouvernance d'élément le plus important, sinon essentiel, qui pourrait renforcer les acquis économiques, tout en améliorant les conditions d'existence quotidiennes des populations africaines.

 

"Nous avons abordé un point qui est le plus important pour le développement de l'Afrique : la transformation structurelle de nos économies. Nous sommes sortis de ces trois jours de discussions encore plus forts en tant qu'agents du changement, pour améliorer la vie quotidienne des populations", a déclaré M. Coulibaly.

 

"La stratégie de croissance à long terme de l'Afrique va dépendre de la gestion efficace des déficits de la gouvernance politique, économique, sociale et environnementale. La bonne gouvernance reste le facteur essentiel de l'éradication de la pauvreté en Afrique", a déclaré Lamin Momodou Manneh, directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique dans un discours prononcé au nom d'Abdoulaye Mar Dièye, Administrateur adjoint et Directeur du Bureau régional du PNUD pour l'Afrique.

 

Il a également insisté sur le rôle de l'Etat dans l'établissement d'institutions fortes et la dé-politisation de la gouvernance en vue de la mise en oeuvre de l'Agenda 2063.

 

M. Manneh a également remercié le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, pour avoir officiellement ouvert la conférence et pour son "partage de sa vision pour une Afrique prospère".

 

La 12ème conférence a confirmé la sélection de 36 documents sur les 406 reçus, après un processus de sélection rigoureux. Deux jeunes chercheurs ont été félicités pour les meilleures présentations de communications : un étudiant en doctorat de l'Université du Benin au Nigeria et un autre de l'Université Cheikh Anta Diop au Sénégal.

 

La réunion annuelle de trois jours, organisée conjointement par la BAD, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), a regroupé plus de 500 participants, des responsables gouvernementaux, des chercheurs et plusieurs autres acteurs du développement.

 

Des dirigeants internationaux, des autorités dans le domaine de la recherche sur la gouvernance, étaient également présents.

 

La conférence a été une occasion d'échanges fructueux, de débats riches et de réflexions innovantes sur la meilleure manière de promouvoir la bonne gouvernance en Afrique, sans se limiter à la perception que c'est une condition préalable à l'aide au développement, comme c'est trop souvent le cas.

 

L'édition 2018 de la Conférence économique africaine sera organisée par le PNUD. "Le lieu sera annoncé en temps voulu", a déclaré M. Manneh. "Le travail a déjà commencé pour identifier le thème de cette conférence".

 

 

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