Afrique du Sud : Ouverture à Johannesburg de l’Assemblée générale du Forum des Editeurs

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Par Antoine  N.  Lawson, envoyé  spécial

JOHANNESBURG,  23 novembre (Infosplusgabon) - Le Forum africain des  éditeurs (TAEF) a  ouvert mercredi à  Johannesburg dans  le  cadre du Protea  Hôtel,  son Assemblée  Générale  qui se  tient  tous  les  deux ans, en  présence d’une  trentaine  d’éditeurs  représentant  les  différentes  régions  d’Afrique.  La  réunion présidée  par  Jovial   Rantao,  s’achève  ce jeudi.

 

A l’entame des  travaux, le  président du TAEF  Jovial  Rantao a  mis l’accent sur la  situation économique actuelle qui affecte le  fonctionnement des  médias  à  travers  le monde et qui   directement  détériore  les capacités de  travail des  journalistes qui  font  face  également  à des  législations plus sévères  au  détriment  de la  pratique journalistique dans  leur  pays.

 

Mercredi,  les travaux du forum des éditeurs de presse africains  se  sont  articulés autour des  discussions sur la redynamisation des sections locales et régionales, le renforcement des capacités, etc.

 

La SANEF (South African National Editors Forum)  a évoqué  des questions relatives à l’actualité (Mozambique, Kenya, Zimbabwe.) et a appelé à une réflexion sur le défi relatif à la liberté de la presse qui connait une  baisse notable.

 

Rappelant que  les journalistes   africains  doivent  être  les  maitres de  leur  destin et nous ne devons pas accepter que l’Afrique soit peinte en noire par les médias étrangers,  Jovial  Rantao a  souhaité qu’il  faille   s’approprier l’écriture de l’histoire et de l’actualité de notre continent.

 

Il en a appelé à  « la prise de responsabilité des uns et des autres (les journalistes) et a souhaité que l’on arrête de se plaindre et prendre notre destin en main » non  sans souhaiter que le  TAEF soit plus réactif dans le cadre de la défense des intérêts des journalistes à travers des sections nationales et sous régionales plus efficaces.

 

Le problème de la  difficulté  de  la  mobilisation des fonds a  également été  évoqué et  cela  à  travers  un  plaidoyer en faveur des journalistes pour que   leurs   droits,  devoirs et leurs intérêts  soient   améliorés.

 

Parallèlement à l’organisation du   Festival international  de  la  liberté  d’expression et de  la  presse (FILEP),  le  bureau du  TAEF a  projeté  l’organisation d’une  rencontre de  ce   genre, alternativement,   dans certains pays africains. Séance  tenante,  la  ville de  Johannesburg a  été  retenue  pour abriter  ce  festival  en octobre 2018 à  la même  période que le  «  mercredi noir »., en  hommage au 41e anniversaire de  ce  mouvement qui rappelle  que le   gouvernement  sud-africain avait  suspendu  tous  les  journaux et emprisonné  des journalistes et dissout des  organisations de  la société civile.

 

Pour conclure,  M. Rantao  a  ajouté  que  : « Rien n’est fait tant qu’il n’a pas été fait ».

 

Des échanges   riches  et  constructifs ont  suivi. Des  propositions et recommandations ont été  retenues.  Dans  cette  lancée,  l’idée de  la  décriminalisation des délits de presse dans   tous  les pays  a    tenu  le haut du pavé de  même  qu’il a  été  évoqué  la charte d’action à l’information sur le continent et le dispositif relatif au droit du public à l’information. (Avec  la  collaboration de  Makan  Koné).


 

FIN/INFOSPLUSGABON/RTD/ GABON 2017

 

 

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