23 Novembre 2017
Par Antoine N. Lawson, envoyé spécial
JOHANNESBURG, 23 novembre (Infosplusgabon) - Le Forum africain des éditeurs (TAEF) a ouvert mercredi à Johannesburg dans le cadre du Protea Hôtel, son Assemblée Générale qui se tient tous les deux ans, en présence d’une trentaine d’éditeurs représentant les différentes régions d’Afrique. La réunion présidée par Jovial Rantao, s’achève ce jeudi.
A l’entame des travaux, le président du TAEF Jovial Rantao a mis l’accent sur la situation économique actuelle qui affecte le fonctionnement des médias à travers le monde et qui directement détériore les capacités de travail des journalistes qui font face également à des législations plus sévères au détriment de la pratique journalistique dans leur pays.
Mercredi, les travaux du forum des éditeurs de presse africains se sont articulés autour des discussions sur la redynamisation des sections locales et régionales, le renforcement des capacités, etc.
La SANEF (South African National Editors Forum) a évoqué des questions relatives à l’actualité (Mozambique, Kenya, Zimbabwe.) et a appelé à une réflexion sur le défi relatif à la liberté de la presse qui connait une baisse notable.
Rappelant que les journalistes africains doivent être les maitres de leur destin et nous ne devons pas accepter que l’Afrique soit peinte en noire par les médias étrangers, Jovial Rantao a souhaité qu’il faille s’approprier l’écriture de l’histoire et de l’actualité de notre continent.
Il en a appelé à « la prise de responsabilité des uns et des autres (les journalistes) et a souhaité que l’on arrête de se plaindre et prendre notre destin en main » non sans souhaiter que le TAEF soit plus réactif dans le cadre de la défense des intérêts des journalistes à travers des sections nationales et sous régionales plus efficaces.
Le problème de la difficulté de la mobilisation des fonds a également été évoqué et cela à travers un plaidoyer en faveur des journalistes pour que leurs droits, devoirs et leurs intérêts soient améliorés.
Parallèlement à l’organisation du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP), le bureau du TAEF a projeté l’organisation d’une rencontre de ce genre, alternativement, dans certains pays africains. Séance tenante, la ville de Johannesburg a été retenue pour abriter ce festival en octobre 2018 à la même période que le « mercredi noir »., en hommage au 41e anniversaire de ce mouvement qui rappelle que le gouvernement sud-africain avait suspendu tous les journaux et emprisonné des journalistes et dissout des organisations de la société civile.
Pour conclure, M. Rantao a ajouté que : « Rien n’est fait tant qu’il n’a pas été fait ».
Des échanges riches et constructifs ont suivi. Des propositions et recommandations ont été retenues. Dans cette lancée, l’idée de la décriminalisation des délits de presse dans tous les pays a tenu le haut du pavé de même qu’il a été évoqué la charte d’action à l’information sur le continent et le dispositif relatif au droit du public à l’information. (Avec la collaboration de Makan Koné).
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