26 morts et 170 blessés dans les affrontements armés à Sabratha, dans l’Ouest-libyen

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TRIPOLI, Libye, 30 septembre (Infosplusgabon) - Au total 26 personnes ont été tuées et 170 autres blessées dans les  affrontements armés entre groupes rivaux, qui se poursuivent depuis une semaine dans la ville de Sabratha, à l'extrême-ouest de la Libye, illustrant la persistance de l’insécurité dans ce pays d’Afrique du Nord depuis la chute de l’ancien régime en 2011.

 

La ville de Sabratha est le théâtre, depuis la semaine dernière, de violents affrontements armés au cours desquels, des armes moyennes et lourdes ont été utilisées entre plusieurs groupes armés de la ville, sur fond de lutte d’influence et de contrôle des zones.

 

Le chef de l'équipe désignée par le ministère libyen de la Santé du gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale pour suivre les affrontements en cours dans la ville de Sabratha, Siraj Rajab al-Souri, a annoncé que "les différents services des hôpitaux de Tripoli et d’autres villes ont admis 26 dépouilles et 170 blessés en raison des combats dans la ville, selon un communiqué du Département de l'information du ministère de la Santé publié sur sa page Facebook vendredi soir.

 

M. Siraj a indiqué que l'équipe chargée par le ministre de la Santé de fournir les demandes urgentes en médicaments et en fournitures médicales pour le traitement des blessés et le suivi de leur traitement à l’intérieur et à l'étranger, a procédé à plusieurs actions dont l’approvisionnement de l'hôpital universitaire de Sabratha depuis le début des événements récents avec les équipements d'urgence et le matériel d'ambulance.

 

Il a ajouté que de nombreux blessés ont été évacués dans des cliniques privées dans les villes de Zentan, Tripoli, Misrata, Sorman et Zouara, en coordination avec le Bureau des affaires du Comité central pour le traitement au ministère.

 

La Libye est en proie au chaos sécuritaire depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et, avec lui, toutes les structures et institutions de l’Etat, laissant le pays sans organes de sécurité étatiques, favorisant l’émergence de milices et autres groupes armés qui contrôlent la réalité sur le terrain.

 

La prolifération des armes avec plus de 23 millions d'armes qui circulent dans le pays a accentué la violence et fait échouer jusqu’à présent toutes les tentatives de régler pacifiquement la crise qui secoue la Libye.

 

Un processus politique pour une solution négociée sous l’égide de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a abouti à un accord politique en 2015 à Skhirat, au Maroc, mais n’a pas pu être mis en œuvre en raison des divergences entre les protagonistes libyens.

 

Récemment le chef de la MANUL, Ghassan Salamé, a proposé un plan d’action reposant sur trois phases étalées sur un an, portant sur la révision de l’Accord politique, l’adoption d’une Constitution et l’organisation d’élections générales.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/APR/GABON 2017

 

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