La Libye célèbre dimanche la fête de l'Aïd El Fitr

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Tripoli, Libye, 23 mai (Infosplusgabon) - L'Aïd El Fitr, commémorant la fin du Ramadan, mois de jeûne des musulmans, sera célébré, dimanche en Libye, a annoncé, vendredi soir, le président du Conseil présidentiel en Libye après que les opérations de scrutation du croissant lunaire marquant le nouvel mois de Chawal n'ont pas permis de l'apercevoir.

 

 

 

 

Dans un communiqué, le Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale a annoncé que demain, samedi 23 mai 2020, est la continuation du mois de Ramadan, et que dimanche 24 mai 2020 est le premier jour de l'Aïd El Fitr.

 

 

 

L'annonce du Conseil présidentiel est intervenue après que l'Office général des Waqfs (dotations religieuses) et des affaires islamiques en coordination avec le Conseil suprême de la magistrature ont indiqué qu'il a été impossible d'apercevoir le croissant  lunaire du mois de Chawal pour l'année 1441 de l'hégire.

 

 

 

Plus tôt vendredi, le Comité suprême de la Fatwa, affilié au gouvernement intérimaire basé à l'Est, non reconnu par la communauté internationale, a annoncé que samedi marque la fin du mois de Ramadan, et dimanche prochain sera le premier jour de l'Aïd El Fitr.

 

 

 

La célébration de la fête en Libye commence le matin par la prière de l'Aïd dans les mosquées et sur les places publiques, suivie de visites dans les familles, chez les voisins et les amis.

 

 

 

Des gâteaux et autres sucreries sont présentés aux visiteurs qui s'en gavent en les accompagnant de boissons gazeuses, de citronnade ou de thé.

 

 

 

Mais en raison de l'épidémie du coronavirus et des mesures de distanciation sociale en particulier le couvre-feu total imposé pendant la fête, les traditions pratiquées durant l'Aïd ne seront pas de mise cette année en Libye.

 

 

 

Ainsi, la fête de l'Aïd El Fitr n'aura pas dérogé cette année à la règle qui s'est installée ces dernières années en Libye, à savoir qu'elle intervient dans un contexte difficile marqué par une intensification de l'escalade militaire.

 

 

 

Tout au long du mois de Ramadan, les affrontements armés se sont poursuivis avec la multiplication des tirs des obus, missiles et autres roquettes ciblant les quartiers résidentiels et institutions tels que les aéroports et hôpitaux au grand dam des Libyens qui n'ont pas eu de répit au cours de ce mois béni.

 

 

 

Ces combats ont continué en dépit des appels pour une trêve humanitaire afin de laisser les citoyens souffler après ces années de chaos sécuritaire et de s'adonner à l'adoration divine.

 

 

 

La pandémie du coronavirus qui sévit dans le pays a aggravé les conditions de vie des citoyens confrontés à des difficultés économiques énormes en raison de l'insécurité, des dispositions de prévention notamment le confinement et la fermeture des sites pétroliers, principale source de revenus de l'Etat.

 

 

 

La Libye a enregistré jusqu'à présent, 72 cas d'infections confirmées au Covid-19, dont 38 cas de guérisons et 03 décès.

 

 

 

Le plus grave est que c'est l'impasse totale qui prévaut dans le processus politique depuis la démission de l'Envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, le 2 mars dernier.

 

 

 

Toutefois, la multiplication des entretiens téléphoniques menés par les grandes puissances mondiales et régionales avec les belligérants libyens en vue de promouvoir la reprise du processus politique, laisser présager un espoir d'un dégel dans le dossier libyen.

 

 

 

Sur le plan militaire les revers successif subi par le camps du maréchal Khalifa Haftar, le place en mauvaise posture de nature à le laisser concéder des concessions notamment  eu égard à la montée en première ligne de ses alliés qui font pression pour une trêve et le retour aux pourparlers.

FIN/ INFOSPLUSGABON/OKL/GABON2020

 

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