Libye : Echange de six dépouilles de combattants gouvernementaux et des pro-Haftar tués lors des affrontements de Tripoli

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Tripoli, Libye, 13 février (Infosplusgabon) - Des corps sans vie de trois habitants de la ville de Misrata (220 km Est de Tripoli) relevant des forces du gouvernement d'union nationale ont été échangés avec les corps de trois autres personnes de la région orientale, issues des troupes du maréchal Khalifa Haftar, tués lors des combats à la périphérie de Tripoli, a annoncé, mardi, la filiale du Croissant-Rouge libyen de Misrata, un geste de nature à contribuer à restaurer la confiance entre les deux camps.

 

 

Dans un communiqué, la branche du Croissant-Rouge à Misrata a précisé que cet échange sous la médiation de la ville Beni Walid (180 km Sud-est de Tripoli) a été réalisé "grâce à la symbiose des efforts humanitaires entre le Croissant-Rouge libyen à Misrata et les autorités locales de la ville et les notables, les cheikhs et les jeunes de bonne volonté de la ville de Beni Walid, pour des considérations d'ordre humanitaires afin de permettre le retour des dépouilles dans leurs familles".

 

Il est à noter que depuis le début de la guerre à Tripoli en avril 2019, les branches de la Société du Croissant-Rouge libyen ont effectué des échanges de plusieurs dépouilles entre les forces de l'Armée nationale libyenne et les troupes de l'Armée du gouvernement de l'Accord national.

 

Samedi, la Mission d'Appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL) a annoncé la fin du premier round des pourparlers du Comité militaire conjoint 5 + 5 à Genève, qui a commencé ses travaux, lundi dernier, au siège des Nations Unies, en présence et avec la participation du Représentant du Secrétaire général et chef de l'UNSMIL, Ghassan Salamé.

 

Outre la négociation d'un accord de cessez-le-feu, le Comité militaire conjoint œuvre aussi à rétablir la confiance à travers l'échange des dépouilles et prisonniers en guise de gestes de bonne volonté entre les deux camps.

 

M. Salamé a annoncé que les deux parties au Comité militaire mixte 5 + 5, à Genève, ne sont pas parvenues à un accord complet sur les meilleurs moyens de rétablir la normalité dans les zones d'affrontements, malgré leur accord sur la nécessité d'accélérer le retour des déplacés dans leurs foyers, en particulier dans les zones d'affrontements.

 

L'UNSMIL a proposé la date du 18 février, pour un nouveau cycle de négociations entre les deux parties au Comité à Genève, les deux parties étant conscientes de la nécessité de poursuivre les négociations afin de parvenir à un accord de cessez-le-feu global.

 

 

 

Le travail de ce Comité représente l'une des trois pistes sur lesquelles travaille la mission onusienne, en plus des pistes économiques et politiques adoptées par la Conférence internationale de Berlin sur la Libye.

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/AUP/2020

 

 

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