17 Janvier 2020
Dossier : Economie-Agriculture / Cas pratiques de l’association des cultures
LIBREVILLE, 17 janvier (Infosplusgabon) - Le siège de la Gabonaise de Chimie pour l’Industrie, l’Agriculture et l’Elevage (GCIAE), sis à la zone industrielle d’Oloumi, à Libreville, a abrité le 11 janvier dernier, un atelier de formation sur les bonnes pratiques agricoles avec pour thème principal « l' Association des cultures ".
Ces cycles de formations pratiques et d’un bon niveau s’adressent aux agriculteurs ou techniciens agricoles mais accueillent également et de plus en plus des amateurs avertis des cultures vivrières ou des propriétaires de jardins potagers ou de plantations à travers le pays.
L’ingénieur agronome gabonais Hervé Joël Zame Ovono a animé ce premier séminaire de l’année 2020 avec des exemples concrets d’association de cultures de bananiers, de maïs et de piment sur 2500 m2. L'animateur a expliqué le dispositif d’installation des cultures, les dates de semis en passant par le calcul du nombre de pieds de culture, l’estimation du matériel végétal et le bilan comparatif des recettes entre les dispositifs de cultures.
La méthode pour réussir une association de cultures est de « rechercher les interactions favorables entre les plantes et d’éviter toute interaction préjudiciable à la culture. Ainsi, il est primordial d’optimiser l’occupation des sols et l’utilisation des ressources mais également de limiter l’apparition et la propagation des maladies et autres prédateurs.
Loin d’être un exercice facile, M. Zame Ovono a insisté sur les facteurs à prendre en compte pour associer les cultures. A savoir, la durée de végétation entre le semis ou la plantation et la récolte puis les besoins en fertilisation des plantes.
L'association Bananier, maïs piment
Dans l’exemple précis de l’association bananiers, maïs et piment, la stimulation sur une superficie de 2600 m2 est optimale si l’on tient compte des écartements des bananiers en monoculture ou en association. On passe ainsi à une densité de 400 pieds de bananiers à 416 pied de bananiers. Dans ce dernier cas de pieds de bananier écartés de 3 mètres, il est possible d’insérer des lignes de maïs ou de piments.
Selon le calendrier de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), il y a deux saisons pour la mise en place du bananier au Gabon : du 15 septembre au 15 octobre puis du 15 février au 15 mars dans la zone agro-écologique qui s’étend de Libreville à Ntoum, Cocobeach et Kango. Exemple : la période de récolte de la banane espacée de 3mètresX2mètres se situerait en mai 2021 après un planting vers la mi-septembre 2020.
Bien que le Gabon ne soit pas un pays de haute tradition agricole pouvant compter sur une exportation quantitative, le pays dispose pourtant d’un climat local enviable de type équatorial chaud et humide, avec des températures variant entre 22°C et 32°C et une pluviométrie annuelle de 1500 à 3000 mm. On distingue quatre saisons : une petite saison sèche de janvier à février ; une grande saison des pluies de mars à juin ; une grande saison sèche de juillet à septembre ; une petite saison des pluies d'octobre à décembre (sources : Direction générale des statistiques).
Quelle est la portée économique de la culture associée ?
La culture associée est un système de culture consistant à cultiver plusieurs espèces végétales ou variétés sur la même parcelle en même temps. Ces plantes peuvent s'échanger divers services (fertilisation, action répulsive ou toxique sur des insectes spécifiques et/ou des mauvaises herbes). Ces interactions s'appellent l'allélopathie.
On distingue plusieurs types de cultures associées, la plus simple consiste à cultiver en même temps deux cultures d'une même espèce végétale : le semis et la récolte sont simultanés. Vient ensuite la culture de deux ou plusieurs espèces végétales semées en même temps ou en différé mais récoltées en même temps comme l'association d'une céréale et d'une légumineuse par exemple. On peut également distinguer des cultures annuelles associées à des cultures pérennes.
La culture associée permet une certaine synergie entre deux ou plusieurs plantes, par exemple : L'association « haricot-maïs » permet au haricot (légumineuse) de fournir de l'azote au maïs via sa relation symbiotique. Quant au maïs il sert de tuteur au haricot qui aura un rendement plus important.
Le maraîchage périurbain fait école
Au Gabon, le rôle du maraîchage périurbain est essentiel à l'approvisionnement des villes en légumes frais, notamment à Libreville et Owendo. Lors d'une enquête menée dans trois périmètres maraîchers, un état des lieux a été réalisé sur les caractéristiques socio-économiques, la diversité des plantes cultivées et les pesticides utilisés. Les superficies exploitées vont de 0,08 ha à 0,4 ha par maraîcher selon les sites.
Les exploitants interrogés sont à 51 % originaires du Gabon alors que 40 % sont originaires du Burkina Faso. Les espèces les plus cultivées tout au long de l'année sont l'amarante, la laitue, l'oseille de Guinée, la morelle noire. Les ravageurs les plus importants sont les Aphididae et quelques coléoptères.
L'agriculture périurbaine est un atout pour assurer la sécurité alimentaire des pays en voie de développement, en particulier ceux de l'Afrique subsaharienne. Parmi ces produits alimentaires, les légumes occupent une place importante pour les populations urbaines dont ils satisfont non seulement les besoins en vitamines, en protéines et en autres éléments essentiels à la santé, mais à qui ils procurent également une diversité d'activités agricoles et des revenus substantiels.
Cette réalité est aussi celle du Gabon, pays de 1,7 million d'habitants, dont 87 % d'urbains. Si, sur une superficie totale de 267 667 km2, près de 15,2 millions d'hectares sont considérés comme cultivables, seulement 495 000 hectares sont effectivement exploités. Avec un secteur agricole peu développé, la satisfaction des besoins alimentaires est donc essentiellement tributaire des importations d'aliments.
En 2013, 60 % des aliments consommés, essentiellement destinés aux populations urbaines, ont été importés (Organisation mondiale du commerce, 2013). La FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) rapporte que le Gabon a un rendement de 5,5 t/ha en légumes frais, le plus bas de la zone CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale). En 2013, les importations se sont chiffrées à 572 tonnes, soit 18 fois la quantité de légumes frais importée par le Congo voisin, près de trois fois plus peuplé. Le Gabon représente ainsi 33 % des importations légumières d'Afrique centrale (FAO, 2015). En raison d'une agriculture essentiellement tournée vers l'autoconsommation et du mauvais état du réseau routier intérieur, la production agricole des zones rurales ne contribue que faiblement à l'approvisionnement des marchés urbains.
Les autres contraintes du développement de ce secteur sont la décroissance et le vieillissement de la population rurale, ainsi que l'absence de services techniques d'appui et de mécanismes d'accès au crédit.
La seule politique agricole visible se limite à la timide relance des filières café et cacao. Il existe pourtant un tissu d'activités maraîchères urbaines et périurbaines qui pourrait être développé. C'est l’une des préoccupations de la Gabonaise de Chimie qui forme les agriculteurs aux techniques agricole depuis quelques années.
Entreprise citoyenne, la Gabonaise de Chimie pour l’Industrie, l’Agriculture et l’Elevage (GCIAE), dirigée par Dominique Grimaldi, est reconnue pour la qualité des produits distribués sur le marché national et la notion de Responsabilité dans ses pratiques quotidiennes non sans oublier celles qui lui incombent pour sécuriser ses consommateurs et assurer une service de qualité à la hauteur de ses ambitions commerciales, dans les secteurs de l’Industrie, de l’Agriculture, de la Forêt et de l’Elevage.
Gabonaise de Chimie - Libreville - Gabon - Zone Industrielle d’Oloumi face au Lycée d’Oloumi. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. . Site Web : www.gciae.com
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