Polémique après l'interception en Grèce d'un navire chargé d'explosifs à destination de la Libye

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Tripoli, Libye, 13  janvier (Infosplusgabon) -  L'Interception en Grèce d'un navire appareillant de la Turquie et transportant des matières pour la fabrication d'explosifs à destination d'un port en Libye, a suscité une grande polémique dans les différents milieux libyens, faisant monter au créneau le Parlement et le gouvernement qui ont exigé des éclaircissement sur cette cargaison et ses commanditaires.

 

Dans ce cadre, la Chambre des représentants (Parlement) a demandé à la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Unsmil), au Conseil de sécurité, à l'Union européenne (Ue), à l'Union africaine (Ua), à la Ligue des États arabes et toutes les organisations des droits de l'homme, une enquête internationale d'urgence pour contrôler une grande quantité de matériaux explosifs dans le navire "Andromeda" intercepté par les autorités grecques en provenance des ports turcs et se dirigeant vers la Libye.

 

Dans un communiqué publié vendredi, les députés ont exigé "de dévoiler qui est derrière cet incident grave, les soutiens des groupes extrémistes et les ennemis du peuple libyen et de l'humanité".

 

Le communiqué a indiqué que "le terrorisme affecte tout le monde sans exception par de tels actes et d'autres pays soutenant le terrorisme dans la région, d'où la nécessité de prendre des mesures internationales contre ceux qui compromettent la sécurité de la Libye et de son peuple".

 

Pour sa part, le ministère libyen des Affaires étrangères du gouvernement de l'Accord national, a adressé à ses homologues de Turquie et de Grèce, pour vérifier les informations sur le départ du navire qui a été arrêté en Grèce transportant des conteneurs chargés d'explosifs après avoir quitté un port turc à destination de la Libye.

 

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère des Affaires étrangères a appelé les autorités grecques à les informer de tous les développements dans leurs enquêtes, soulignant qu'il suit les développements avec les autorités compétentes en Grèce et en Turquie par la voie diplomatique.

 

Le ministère des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué vendredi, qu'il était "très perturbé" par ces informations, disant qu'il suivait l'affaire avec intérêt.

 

Le ministère a affirmé, dans sa déclaration, que "le gouvernement de réconciliation nationale est attaché aux lois et aux normes internationales et aux résolutions pertinentes de l'Onu" et condamne "toute tentative de nuire à la Libye de quelque manière que ce soit".

 

La chaîne de télévision américaine CNN a déclaré que des matériaux utilisés pour fabriquer des explosifs qui étaient sur le navire devaient être transportés dans une caserne grecque avec l'aide de l'armée après l'approbation du Procureur général.

 

Le directeur de l'entreprise propriétaire du navire, Theodorus Rilos Aghwal, capitaine du navire, a indiqué que la cargaison était en route vers la Libye, en disant: "La société est le propriétaire du navire qui a fait un effort pour stocker la cargaison dans un endroit fiable dans la quête de trouver une solution au problème qui a éclaté entre les deux sociétés turques propriétaires de la cargaison".

 

Il a expliqué que l'endroit auquel la compagnie a eu recours est le port basque du Monténégro, mais le dépôt portuaire était déjà réservé à un autre client.

 

Il a ajouté que l'offre suivante reçue par la société pour stocker les marchandises est le port de Misrata, soulignant que "l'entreprise est au courant de l'interdiction européenne sur la vente, le transfert et la fourniture d'armes à la Libye depuis 2011, mais n'a pas navigué vers  Misrata".

 

"Nous n'y sommes pas allés, pourquoi le navire a été intercepté et son équipage arrêté", s'est-il demandé ?.

 

 

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