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Le retour dimanche à Bamako de l'ancien président ATT dans la presse malienne

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Bamako, Mali, 26 décembre (Infosplusgabon) -  La presse malienne a évoqué, ce mardi, le retour, dimanche, à Bamako de l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré, exilé au Sénégal il y a plus de cinq ans, à la suite du coup d’Etat qui l'avait évincé du pouvoir en mars 2012, deux mois seulement avant la fin de son second mandat à la tête de son pays.

 

 

"Accueil populaire et fraternel", titre à la Une le quotidien national "l’Essor", qui met en exergue une photo de l’accueil de Amadou Toumani Touré, débout sur une voiture décapotable et saluant la foule venue l’accueillir.

 

Le journal constate que les Bamakois sont sortis massivement pour accueillir triomphalement l’ancien président, après cinq longues années d’exil au Sénégal.

 

Selon ce journal, le retour de ATT dans son pays était un sujet récurrent de conversations et sur les réseaux sociaux depuis fort longtemps.

 

"L’Essor" qualifie ce retour de geste salutaire du président malien, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), et estime qu'il constitue une grande avancée vers la réconciliation, la paix et l’unité nationale.

 

A Sébénikoro, résidence du président IBK, à l’ouest de Bamako , les deux personnalités ont déjeuné ensemble dans une ambiance très cordiale et affiché leur fraternité pour le bonheur de l’unité et de la cohésion du Mali, se réjouit le quotidien national.

 

"Retour d’ATT au bercail : le ratage d’une manœuvre politicienne?", s’interroge à la Une le quotidien privé "Le Républicain", qui se demande quel bénéfice politique IBK peut- il attendre du retour d’ATT, à quelques encablures de l’élection présidentielle de 2018 et au moment où les épouses des bérets rouges cherchent à faire monter la pression pour obtenir le jugement de Amadou Aya Sanogo et consorts, pour assassinats et complicités d’assassinats d’une vingtaine de bérets rouges.

 

"En mettant les putschistes hors d’état de nuire, en abandonnant les poursuites contre ATT pour haute trahison et en favorisant son retour au bercail, IBK n’attend -il pas un allié naturel sur le dossier des putschistes et un allié insoupçonné pour la présidentielle de 2018 ?, se demande encore" Le Républicain".

 

Le capitaine Amadou Aya Sanogo, chef de la junte qui a chassé du pouvoir ATT en 2012 et certains de ses compagnons ont été accusés d’assassinats et de complicité d’assassinats sur des bérets (corps d’élite de l’armée malienne dont est issu l’ancien président ATT) dont les corps ont été découverts dans un charnier à Diago, un village situé à une quinzaine de kilomètres du camp militaire de Kati où la junte avait installé son QG.

 

Leurs épouses, à travers des marches, réclament ces derniers le jugement de leurs maris en détention depuis quatre ans.

 

Peu de temps après le coup d’Etat, les bérets avaient tenté un contre coup d’Etat qui a échoué.

 

"Le Soir de Bamako", autre quotidien privé, pense qu’avec le retour de ATT, l’actuel président IBK met les points sur les "i" et cloue le bec à ses détracteurs.

 

Le journal estime que le retour de ATT dans son pays est un "coup de maître", qui inscrira le 24 décembre 2017 dans l’histoire du Mali.

 

Pour cette fin d’année, pense "Le Soir de Bamako", IBK  a joué le coup gagnant. Calcul politique ou pas de la part du président, l’acte est tout d’abord mémorable, pense ce journal.

 

Une fois de plus, malgré tout, indique "Le Soir de Bamako", IBK a montré de manière évidente son vœu de voir son pays en paix.

 

"Ne disait- on pas que pour une paix durable au Mali, le retour de ATT était primordial ?", rappelle le journal.

 

"De persona non grata à un homme très sollicité " titre le quotidien privé "Le Combat",  qui affiche à sa Une, la photo des deux hommes se serrant  la main.

 

"Le Combat" estime que le retour  d’ATT "l’enfant prodige" marquera non seulement la fin des spéculations, mais sera surtout un moment de gloire et de revanche pour ce président qui, à quelques jours seulement de la fin de son mandat et après plus de dix ans au service de son peuple, s’est vu contraint de le quitter pour des raisons d’ordre sécuritaire.

 

"Toutefois, peut- on rêver d’une proche restauration du climat de paix d’antan au Mali par la simple présence de ATT", s’interroge "le Combat", pour qui, ce retour  n’est pas forcément une aubaine pour IBK dans sa quête d’un second mandat.

 

De toute évidence, note le journal, rester cinq ans en exil transforme l’homme, indéniablement, tant d’années en dehors du pays et tant d’épreuves vécues depuis le coup d’Etat changeront ATT, le restant de sa vie.

 

"Il va sans dire qu’il ne sera plus le même qu’il était avant son départ pour le Sénégal", conclut le journal.

 

"L’euphorie du retour de ATT au Mali ne doit pas nous faire oublier le massacres de nos 118 militaires à Aguelhoc, dans l'extrême-nord Mali, le 24 janvier 2012.

 

Le 24 janvier 2012, les rebelles touaregs indépendantistes, ont égorgé  118 soldats maliens à Aguelhoc dans la région de Kidal, à l’extrême-nord Mali, créant une véritable psychose dans le pays.

 

Loin de vouloir gâcher la fête, qui fut belle au demeurant, le retour de l’ex-chef d’Etat au pays est certes un grand pas vers la réconciliation tant souhaitée par les Maliens, mais le timing et le boucan autour de l’évènement interrogent sur les agendas des deux hommes politiques, notamment sur ce qu’il en sera du dossier relatif au massacre d’Aguelhoc, qui sera commémoré dans un mois  jour pour jour, regrette l’hebdomadaire du mardi, "l’Enquêteur".

 

"La réconciliation par la provocation? IBK et ATT demanderont- ils pardon aux Maliens?"  se demande le journal pour qui ce retour a permis aux Bamakois mécontents de la gestion d’ IBK et des fidèles de ATT de se défouler et d’exprimer leur colère en même temps que leur joie.

 

"Ce qui doit interpeller IBK sur sa façon de conduire le pays et l’opportunité de briguer un second mandat auquel les cris de sirènes de ses partisans l’incitent depuis quelques mois", se convainc "l’Enquêteur."

 

Selon ce journal, pour tous ceux qui ne sont pas sortis et qui ruminent leur mal en patience, ce  retour cache un agenda politique, même si IBK jure la main sur le cœur qu’il n y a rien derrière.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/OOU/GABON 2017

 

 

 

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