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Autoroute Abidjan-Lagos : Catalyseur de l’intégration régionale, non sans la bonne gouvernance et la sécurité

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Abuja, Nigeria, 10  novembre (Infosplusgabon) -  Les ministres en charge des Infrastructures et des Travaux publics dans les cinq pays concernés par le projet de l'autoroute à 6 voies Abidjan-Lagos (Bénin, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria et Togo), se réunissent ce vendredi à Abuja (Nigeria) en Comité directeur dudit projet, pour examiner les conclusions de leurs experts en séance de travail dans la capitale nigériane depuis mercredi, selon un communiqué rendu public par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

 

 

 

Parallèlement à la réunion des experts, la CEDEAO sollicite le soutien des partenaires au développement, notamment l’Union européenne, le système des Nations unies ainsi que les organisations internationales, lors de la 12ème  réunion annuelle de coordination des partenaires au développement de la CEDEAO, tenue mercredi à Abuja.

 

Pour le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza, la réunion des partenaires au développement est destinée à encourager "l'adhésion aux choix stratégiques en conformité avec les priorités régionales" parmi lesquelles la revitalisation des liaisons routières, ferroviaires et aériennes pour soutenir la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux dans cette région qui représente un marché de plus de 340 millions habitants.

 

Cette réunion de coordination se tenait à deux mois de la table-ronde pour le financement du programme de développement communautaire de la CEDEAO (CDP), qui se tiendra en janvier 2018 à Abidjan (Côte d'Ivoire) et à laquelle la CEDEAO espère une forte participation des bailleurs de fonds, parmi lesquels l'UE qui, ces dernières années, aurait augmenté son soutien à la CEDEAO à hauteur de plus de 1 milliard d’euros pour la période 2014-2020.

 

A la suite des travaux des experts, le Comité directeur devra se saisir des conclusions relatives à l’état d’avancement des études préparatoires à la mise en œuvre du projet, notamment la ratification du traité établissant le Corridor Abidjan-Lagos, la signature et la ratification des accords de financement des études de faisabilité avec l'appui de la Banque africaine de Développement (BAD), ainsi que la signature et l'entrée en vigueur des documents juridiques pour la création de la nouvelle autorité de gestion du Corridor Abidjan-Lagos (ALCOMA).

 

Il faut rappeler que le corridor Abidjan-Lagos, long de 998,8 km, qui  dessert une population de plus de 35 millions d’habitants, a déjà bénéficié du soutien de la Banque Mondiale à hauteur de 228 millions de dollars pour la réalisation de la première phase du projet qui couvre la portion Accra-Lomé-Cotonou, tandis que la seconde phase estimée à 89,5 millions de dollars, va couvrir la Côte d'Ivoire et le Nigeria.

 

Si les hautes autorités de la Communauté régionale comptent sur les dimensions "libre échange" et "circulation des personnes, des biens et des capitaux" du projet pour servir de catalyseurs à l’intégration régionale, le son de cloche, du coté du Système des Nations unie, résonne plutôt comme une mise en garde : " l'intégration économique régionale est beaucoup plus large que les efforts visant simplement à libéraliser le commerce", dixit M. Edward Karim, Coordonnateur résident/humanitaire des Nations Unies au Nigeria.

 

Pour le représentant onusien, l’Organisation mondiale considère la CEDEAO comme "un partenaire stratégique dans la promotion des valeurs de la bonne gouvernance, des droits de l'homme, de la paix et de la stabilité et de la réalisation progressive des intégrations".

 

Le premier responsable de la CEDEAO semble parfaitement au faît de ce qu’il appelle lui-même "les écarts entre les instruments d'intégration et leur mise en œuvre", dont il cite les plus forts symboles que sont les barrières non tarifaires, mais également la bonne gouvernance qui exige d’harmoniser croissance démographique et croissance économique, pour "prévenir l’empiétement de la pauvreté sur la région".

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/TRF/ GABON 2017

 

 

 

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