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La recrudescence des affrontements armés à Tripoli et l'achoppement des pourparlers inter-libyens à Tunis, au menu des journaux libyens

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Tripoli, Libye, 22 octobre (Infosplusgabon) - La reprise des affrontements armés meurtriers à Tripoli entre groupes armés rivaux, terrorisant les habitants de la ville et fragilisant la stabilité du pays, a fait les choux gras des journaux paraissant cette semaine, à côté de l'achoppement des négociations aux pourparlers inter-libyens sur l'amendement de l'Accord politique tenus à Tunis, en Tunisie, ainsi que la recrudescence du phénomène de l'immigration clandestine sur le littoral du pays avec le sauvetage de centaines de candidats "à la dangereuse aventure vers l'Europe".

 

 

Le journal Afrigatenews s'est intéressé aux affrontements qui ont embrasé la banlieue est de Tripoli dans la zone d'al-Gararart du quartier de Souk al-Jumaa près de l'aéroport de Maitigua, opposant la Force spéciale de Dissuasion, une formation d'élite de la police relevant du ministère de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale à des jeunes du quartier, soupçonnés de s'adonner à des trafics de stupéfiants et autres activités illicites.

 

Rapportant le bilan de ces affrontements, le journal électronique a indiqué que trois personnes ont été tuées dont un officier des Forces spéciales de dissuasion et deux autres parmi les jeunes du quartier, précisant que 18 autres personnes ont été blessées.

 

Afrigatenews a écrit que des armes lourdes et moyenes ont été utilisées lors de ces affrontements, obligeant à la suspension de la navigation aérienne, l'aéroport de Maitigua, en raison de sa proximité avec les sites où se déroulent les combats.

 

Des photos de fuselage d'un avion de la Compagnie arienne Libyan Airlines, transpercé par des impacts de balles, ont été publiés sur les réseaux sociaux, illustrant le danger de la situation et la nécessite de suspension des vols aériens, a poursuivi le journal.

 

Il a écrit aussi que la suspension de la navigation aérienne a été levée le lendemain de la prise du contrôle de la zone d'al-Gararat par la Force spéciale qui a expulsé les jeunes du quartier.

 

Signe du chaos qui règne à Tripoli , selon le même journal, d'autres affrontements armés ont éclaté le même jour au port maritime de Tripoli, dans le cadre d'une opération visant à expulser un groupe armé qui était chargé de sécuriser l'installation portuaire depuis des années.

 

Menée par la Direction de la sûreté centrale de Tripoli Nord avec les éléments de la garde présidentielle, l'opération consiste à expulser les combattants du groupe armé pour remettre le port aux institutions de l'Etat, a indiqué le journal qui précise que plusieurs blessés ont été enregistrés lors des affrontements.

 

Autre sujet qui a retenu l'attention de la presse électronique libyenne cette semaine, ce sont les péripéties des pourparlers inter-libyens à Tunis sous la supervision de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) et qui ont été émaillés par l'émergence de divergences ayant conduit à la suspension de la participation de la délégation du Parlement libyen avant de revenir sur sa décision.

 

Le journal hebdomadaire libyen paraissant au Caire, en Egypte, et sa version électronique, al-Wassat, ont rapporté que des divergences sont apparues soudainement lors des négociations du Comité mixte de rédaction des amendements de l'Accord politique issu de la Chambre des représentants (Parlement) et du haut Conseil d'Etat.

 

Al-Wassat a indiqué que le groupe de dialogue du Parlement a annoncé son retrait, exigeant que le groupe de dialogue du Haut Conseil d'Etat "coche sur papier noir sur blanc" ce qui a été convenu afin de lever tout équivoque, estimant que les membres du groupe ont tenté de revenir sur des points qui ont été déjà tranchés.

 

Cette situation a nécessité l'intervention du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef de l'UNSMIL, Ghassan Salamé, qui a mené une médiation, réussissant à rapprocher les points de vue des deux délégations et à la ramener à la table des négociations après avoir "dissipé le nuage d'incompréhension", a écrit le journal.

 

Reprenant un communiqué de l'USMIL, al-Wassat a indiqué que le Comité mixte de rédaction des amendements de l’Accord politique libyen a décidé de reprendre pour régler les questions en suspens, précisant que des progrès ont été accomplis dans la finalisation des amendements à l'Accord politique libyen.

 

"Des réunions bilatérales et trilatérales avec l'équipe de l'UNSMIL, ainsi que des consultations internes au sein des délégations au cours des deux derniers jours ont permis de rapprocher les deux parties", précise le journal, citant le communiqué.

 

Ainsi, une convergence des vues a émergé au sein du Comité sur la séparation de l'autorité exécutive du Conseil de la présidence et du cabinet ministériel, souligne al-Wassat, reprenant la MANUL qui précise que les compétences et les responsabilités de chaque organisme ont été, pour la plupart, identifiées.

 

Pour sa part, le journal al-Marsad a rapporté que 253 migrants clandestins de diverses nationalités ont été secourus en l'espace de deux jours au large de Tripoli au moment où leurs embarcations de fortune sont tombées en panne et que l'eau a commencé à les envahir au risque de les faire sombrer au fonds de l'eau avec leurs occupants.

 

Un premier bateau transportant 134 migrants clandestins s'est arrêté à 20 miles nautiques de la localité d'al-Garabolli à l'est de Tripoli, en raison d'une panne du moteur, a rapporté le journal, citant le colonel-major Ayoub Gacem, porte-parole de la Marine libyenne.

 

C'est une patrouille de la Marine section de Tripoli qui a porté secours aux migrants dont des femmes et des enfants, a précisé la même source citée par al-Marsad qui souligne la recrudescence du phénomène après une accalmie de plusieurs mois.

 

Al-Marsad a rapporté qu'auparavant, la Marine libyenne avait sauvé également 119 autres qui étaient en danger de naufrage dans la même zone d'al-Garabolli.

 

Selon le journal, ce regain d'activités des passeurs de migrants clandestins s'explique par les affrontements armés qui ont eu lieu dernièrement à Sabratha (ouest), plate-forme de départ des migrants à partir de la Libye vers l'Italie, soulignant que le chaos a favorisé la reprise des voyages de migrants à travers la Méditerranée.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/BSE/GABON 2017

 

 

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