Gambie: Les violations de la liberté d'expression en recul en Afrique de l'Ouest-MFWA

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BANJUL,  Gambie, 9 septembre  (Infosplusgabon) -  L'organisation des droits de l'homme régionale, Media Foundation for West Africa (MFWA) a annoncé, vendredi, que les violations de la liberté d'expression ont reculé dans la sous-région au cours du deuxième trimestre de cette année.

 

Dans son dernier rapport sur la liberté d'expression en Afrique de l'Ouest, MFWA a révélé avoir recensé pour le deuxième trimestre de 2017 (avril-juin) 33 violations, comparé à 47 pendant le premier trimestre (janvier-mars).

 

"Cependant, la notion de liberté dans la sous-région est encore soumise à rude épreuve avec les responsables des violations des libertés qui jouissent d'une impunité totale", indique l'organisation.

 

D'après l'observatoire de la liberté de la presse, ces violations ont été recensées dans neuf pays. Le Nigeria en compte neuf (contre 16 au cours du premier trimestre), suivi du Togo avec cinq.

 

Le Mali et la Mauritanie viennent ensuite avec quatre violations chacun, le Ghana et la Guinée trois chacun et le Burkina Faso deux, tout comme le Niger, alors qu'une seule violation a été recensée au Sénégal.

 

Le rapport révèle également que les membres des forces de l'ordre (14) et les membres du gouvernement (08) sont les principaux auteurs des violations, avec à leur actif 66% des violations au trimestre étudié.

 

Il y a eu des assassinats à savoir celui d'un journaliste au Nigeria et celui d'un étudiant qui manifestait au Niger.

 

MFWA a également indiqué qu'au Mali, les réseaux sociaux ont été fermés pendant trois jours avant une importante manifestation de l'opposition.

 

"Malgré la baisse du nombre de violations, il est évident que certains acteurs clés résistent encore au changement. Les forces de sécurité continuent à malmener des manifestants pacifiques et certains continuent à cibler les journalistes critiques pour les assassiner, les meurtres non élucidés au Niger et au Nigeria sont des affaires classiques qui ont le potentiel de pousser à l'auto-censure et d'encourager l'impunité", selon l'organisation de défense des droits de l'homme.

 

"L'adoption par le Sénégal d'une loi sur la presse répressive et une tentative similaire en Côte d'Ivoire constituent de sérieux revers pour la liberté d'expression. Le rapport invite donc à une action urgente pour préserver les derniers acquis".

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ATG/GABON 2017

 

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