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Les victimes de la violence intercommunautaire au Soudan du Sud méritent "la justice, la vérité et des réparations", selon la cheffe des droits de l'homme de l'ONU

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Juba, Soudan du Sud, 23 mai (Infosplusgabon) - La Haute-Commissaire des droits de l'homme de l'ONU a condamné la nouvelle flambée de violence intercommunautaire au Soudan du Sud, le plus jeune Etat au monde, qui a fait des centaines de morts dans 28 villages de l'Etat de Jonglei, d'après les autorités locales.

 

 

 

Trois travailleurs humanitaires font partie des victimes.

 

"Les rapports de l'Etat de Jonglei sont épouvantables", a dénoncé, vendredi, Michelle Bachelet, concernant les affrontements qui se sont produits entre le 16 et le 17 mai, obligeant des milliers de personnes à fuir.

 

"Ces manifestations de violence récurrentes, qui continuent de faire des victimes au Soudan du Sud doivent cesser a-t-elle dit. "J'invite le gouvernement à s'assurer que des mesures sont en place pour enquêter sur cette violence et s'assurer que les responsables sont poursuivis en  justice, et que les victimes et leurs familles ont accès à la justice, la vérité et des réparations".

 

"Les violences intercommunautaires sont en hausse à travers le Soudan du Sud. Au cours du premier trimestre de 2020, les violences intercommunautaires ont été la principale source de brutalité affectant les civils. Au moins 658 personnes ont été tuées au total, 452 blessées, 592 personnes ont été également enlevées et 65 victimes de violences sexuelles recensées.

 

Selon les rapports reçus par ses services, des dizaines de civils ont été tués entre les 16 et 17 mai, lors d’attaques menées dans 28  villages.

 

De nombreux autres personnes ont été blessées et des milliers de personnes déplacées par cette dernière vague de violence.

 

Dans l'Etat de Jonglei et la zone administrative du Grand Pibor (GPAA), une série d'attaques survenues en mi-février jusqu'en début mars, a fait 22 civils tués.

 

La plupart des 266 femmes et enfants enlevés au cours des combats n'ont pas encore été libérés.

 

La région a souffert de plusieurs années d'insécurité alimentaire ou a été gravement touchée par des inondations en 2019.

 

Mme Bachelet, une ancienne chef d'Etat, a dirigé le Chili durant deux mandats, s'est exprimée sur la démarche à entreprendre pour que la paix soit durable.

 

Elle a récemment fait pression sur les autorités sud-soudanaises en mi-mars pour qu'elles réagissent face à l'aggravation des tensions.

 

La nature des combats intercommunautaires - longtemps motivés par des tensions sur l'accès à l'eau et aux pâturages pour le bétail - a évolué ces dernières années, prenant un caractère de plus en plus militarisé avec des tactiques de type militaire et des armes de qualité militaire.

 

"Les autorités du Soudan du Sud doivent agir pour mettre fin à ces cycles de violence de représailles, notamment en demandant aux responsables de rendre des comptes et en favorisant la consolidation de la paix entre les différentes communautés", a déclaré Mme Bachelet.

 

Le coordonnateur humanitaire de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud, Alain Noudéhou, a indiqué qu'un membre du personnel de Médecins sans frontières et deux employés d'une autre organisation humanitaire, ont été tués au cours des combats intenses menés à l'intérieur et autour de la ville de Pieri, à Jonglei. Plusieurs agents humanitaires sont toujours introuvables.

 

"Je condamne dans les termes les plus forts le meurtre des trois travailleurs humanitaires à Pieri et demande à ce que les responsables soient rapidement traduits en justice", a-t-il dit.

 

"Le gouvernement, toutes les parties et communautés, doivent renforcer leurs efforts pour protéger les humanitaires qui prennent de grands risques pour leur sécurité afin de leur apporter l'aide dont ils ont tant besoin".

 

Les violences intercommunautaires et le conflit armé sont un frein aux efforts humanitaires pour prépositionner les vivres, les médicaments et les autres fournitures durant la dernière semaine avant que les pluies deviennent plus abondantes et coupent les routes d'accès aux communautés vulnérables, a dit le Coordonnateur, ajoutant, "les Humanitaires doivent être en mesure d'atteindre les communautés librement et sans crainte".

 

FIN/ INFOSPLUSGABON/OKL/GABON2020

 

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