Bannière

[ Inscrivez-vous ]

Newsletter, Alertes

Amnesty International demande la libération de 28 Erythréens arrêtés il y a 18 ans

Imprimer PDF

Nairobi, Kenya, 17 septembre (Infosplusgabon) - Amnesty International a appelé, ce mardi 17 septembre 2019, à l'occasion du lancement de sa campagne de 18 jours sur les réseaux sociaux pour marquer le 18ème anniversaire de leurs arrestations, le gouvernement érythréen à libérer les 11 personnalités politiques et les 17 journalistes arrêtés en 2001 pour avoir critiqué le régime du président Issayas Afeworki, et dont on est sans nouvelles depuis.

 

 

Les 11 responsables politiques ont été interpellés pour avoir écrit une lettre ouverte au président Issayas Afeworki, lui demandant de respecter la Constitution en organisant des élections et en faisant respecter l'Etat de droit, tandis que les 17 journalistes ont été arrêtés pour avoir relayé ladite lettre.

 

Depuis, personne n'a vu ni entendu parler de ces 28 responsables politiques et journalistes, et aucun d'entre eux n'a été inculpé officiellement d'une infraction, selon l'organisation internationale de défense des droits de l'homme.

 

"C'est une honte que cette effroyable injustice persiste presque 20 ans plus tard, d'autant que l'Erythrée est désormais membre du Conseil des droits de l'homme de l'ONU", a déclaré Seif Magango, directeur adjoint du programme Afrique de l'Est, Corne de l'Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.

 

"Cette détention arbitraire prolongée montre jusqu'où le gouvernement du président Issayas Afeworki est prêt à aller dans ses manoeuvres incessantes pour éliminer la dissidence. Comme des centaines de prisonniers placés en détention arbitraire en Erythrée, ces 28 hommes et femmes sont des prisonniers d'opinion et doivent être libérés immédiatement et sans condition".

 

Selon le communiqué, le lancement de cette campagne de 18 jours coïncide avec le premier anniversaire de l'arrestation de l'ancien ministre des finances, Berhane Abrehe.

 

Il a été interpellé le 17 septembre 2018 après avoir publié un livre invitant les citoyens à faire campagne pacifiquement en faveur de la démocratie dans le pays. Personne ne l'a revu depuis.

 

D'après Amnesty International, comme de nombreux autres prisonniers d'opinion, Abrehe est détenu dans un lieu tenu secret, sans aucun contact avec le monde extérieur. Sa famille n'a pas été informée de l'endroit où il se trouve ni de son état de santé depuis qu'il a été arrêté.

 

"Nous sommes vivement préoccupés par l'ampleur de l'injustice mises en oeuvre par le président Issayas Afeworki et son gouvernement vis-à-vis de ces détenus et d'autres prisonniers d'opinion. Le monde doit se mobiliser aux côtés des victimes et de leurs familles et réclamer sans relâche leur libération immédiate et sans condition" a déclaré Seig Magango.

 

Parmi les 11 responsables politiques arrêtés il y a 18 ans figurent Aster Fissehatsion, ancienne combattante de la guerre d'indépendance et ancienne membre éminente du Front populaire de libération de l'Erythrée (FPLE), et son ex époux, l'ancien vice-président et ministre des affaires étrangères Mahmoud Ahmed Sheriffo.

 

Les anciens ministres des affaires étrangères Jaile Woldetensae et Petros Solomon ont été également arrêtés.

 

Dawits Isaak et Seyoum Tsehaye, rédacteurs et journalistes de Setit, un journal indépendant, ont été interpellés le même jour pour avoir couvert les arrestations des responsables politiques.

 

L'épouse de Petros Solomon, Aster Yohannes, est rentrée des Etats-Unis pour s'occuper de ses enfants lorsqu'elle a appris son arrestation, et a été interpellée dès son arrivée à l'aéroport international d'Asmara en décembre 2003.

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/INI/GABON2019

 

 

© Copyright Infosplusgabon

Qui est en ligne!

Nous avons 3827 invités en ligne

Publicité

Liaisons Représentées:
Bannière
Bannière

Newsflash