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France : Les conseillers régionaux dans l’attente du choix de leur chef de file

Par Pierre Laberrondo

 LIBREVILLE, 15   décembre (Infosplusgabon) -  Les présidents de région seront élus en deux vagues : le 18 décembre pour les exécutifs non impactés par la réforme territoriale et le 4 janvier pour les autres. Le futur président (LR) d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Philippe Richert, a d’ores et déjà laissé entrevoir ses ambitions pour la présidence de l’Association des régions de France.

 

 

Un agenda en trois temps pour une issue encore en forme de suspense. Le second tour des élections régionales, le 13 décembre, va être suivi de la désignation des nouveaux présidents des exécutifs de ces collectivités. Le 18 décembre, seront d’abord élus les présidents des régions qui n’ont pas fusionné dans le cadre de la réforme territoriale : Bretagne, Centre-Val de Loire, Corse, Île-de-France, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et les régions d’outre-mer.

 La législation adoptée dans le cadre de la réforme territoriale a prévu que les autres nouvelles régions voient, elles, leur président désigné après la création des entités issues d’une fusion, le 1er janvier 2016. Ces élections-là se dérouleront le 4 janvier. Puis viendra le “dernier tour” : la désignation du prochain président de l’influente Association des régions de France (ARF). Le président (PS) sortant, Alain Rousset, à la tête de cette association depuis 2004, par ailleurs élu à la tête de la nouvelle région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, avait par avance annoncé son intention de laisser la place, quelle que fût l’issue des élections régionales. L’ARF a prévu une assemblée générale le 26 janvier, où devrait être tranchée la question de sa succession.

 

Incertitudes sur le scrutin

 L’association comptait, avant la réforme territoriale, 27 adhérents (les 26 régions et Mayotte). En principe, une collectivité vaut une voix. Avec la réforme, le nombre d’adhérents tombe mécaniquement à 18. En métropole, les grands ensembles sont à peu près clairs. La droite a remporté 7 régions, la gauche, 5. Seule la Corse a basculé du côté des régionalistes et des autonomistes.

 Dans les 4 territoires d’outre-mer, la situation est plus incertaine. La Réunion est restée sans surprise à droite, la Guyane ne change, elle, pas de mentor, un élu divers gauche. En Martinique, une liste indépendantiste (alliance entre la droite et la gauche) a remporté le scrutin, tandis que la Guadeloupe a été conquise par un divers gauche. La collectivité de Mayotte, dominée par la droite, n’a pas été concernée par ce scrutin. “Contrairement aux scrutins de 2004 et de 2010, c’est moins net, plus équilibré, observe une source proche de l’ARF. C’est un peu tôt pour faire un pronostic. L’élection dépendra aussi du nombre de candidats”.

 

L’Alsacien Richert en embuscade

 Avant les élections régionales, Philippe Richert, figure centriste des Républicains et ancien ministre des Collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy (2010-2012), avait avancé ses pions et laissé entrevoir ses ambitions. “Cela peut m’intéresser”, avait confié, le 2 décembre dernier au quotidien L’Opinion, le futur président du nouveau conseil régional d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, élu dimanche 13 décembre face au Front national Florian Philippot et au socialiste Jean-Pierre Masseret, qui avait refusé de se retirer pour le second tour. L’élu Alsacien avait ajouté : “J’ai vu combien elle [l’ARF, ndlr] n’avait pas été efficace avec ce gouvernement. Je suis reconnu et respecté, y compris par la gauche.”

 Seul dirigeant de droite parmi les présidents sortants de région, Philippe Richert, 62 ans, sixième vice-président de l’ARF, est un ancien ministre considéré comme consensuel et modéré. Il a siégé au Sénat de 1992 à 2010 et dirigé le conseil général du Bas-Rhin de 1998 à 2008, puis la région Alsace à partir de 2010.

 

Projet de collectivité unique

 Cet ancien professeur de sciences naturelles, qui a grandi dans une famille modeste d’ouvriers paysans, a commencé sa carrière politique à l’UDF, avant de rallier l’UMP en 2002. À la tête de l’Alsace, il a poussé en faveur du regroupement des deux départements et du conseil régional d’Alsace en une collectivité unique, mais ce projet a été rejeté par un référendum local en avril 2013.

 Le 4 novembre 2010, alors président du conseil régional, Philippe Richert avait claqué la porte de l’ARF (avant d’y revenir plus tard), à laquelle il reprochait à l’époque de n’être qu’“une amicale d’opposition au gouvernement”. Il se disait alors choqué de l’affrontement au sein de l’association sur la réforme territoriale créant notamment le très éphémère conseiller territorial. Dix jours plus tard, il était nommé ministre des Collectivités territoriales dans le gouvernement Fillon.

 

 

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