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Plusieurs associations appellent à la protection des civils dans la lutte contre le terrorisme au Sahel

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Paris, France, 11 septembre (Infosplusgabon) – Plusieurs organisations humanitaires ont signé, mercredi, un communiqué commun pour appeler les chefs d'Etats et de gouvernement de la CEDEAO à placer la protection des civils au cœur des réponses à l'insécurité dans le Sahel lors du Sommet extraordinaire CEDEAO sur le terrorisme prévu samedi à Ouagadougou, au Burkina Faso.

 

« Face à une situation d'insécurité généralisée qui se traduit aussi par une augmentation des conflits inter-communautaires, le tout sécuritaire ne parviendra pas à endiguer la crise dans le long terme. Il est dès lors primordial d'impliquer les communautés dans la recherche de solutions au conflit, en donnant une place égale aux hommes, aux femmes et aux jeunes, dans le respect de leurs droits », ont déclaré les signataires du communiqué à Paris.

 

La CEDEAO, rappelle-t-on, tiendra un sommet extraordinaire le 14 septembre à Ouagadougou visant à mieux coordonner la lutte contre le terrorisme et à prévenir des clashes inter-communautaires avec pour objectif principal l’adoption d’un plan d’action prioritaire de lutte contre le terrorisme.

 

Les organisations signataires ont appelé à des solutions politiques, qui répondent aux revendications et aux besoins des communautés, notamment autour de l'amélioration de la gouvernance, d'une justice de genre et de la lutte contre les inégalités avec le soutien de la Communauté internationale, y compris la France.

 

Le document a indiqué qu’au Burkina Faso, « la situation devient de plus en plus préoccupante. Le nombre de personnes déplacées internes a bondi de 60.000 personnes au début de l'année à plus de 271.000 à la fin du mois d'août. Les projections parlent désormais de plus de 300.000 personnes déplacées d'ici à la fin de l'année ».

 

Au Mali, a ajouté la même source, outre les quelques 310.000 personnes déplacées ou réfugiées répertoriées officiellement, 920 écoles sont restées non-fonctionnelles à la fin de l'année scolaire 2018 - 2019 dans les régions affectées par la crise.

 

« Face à ces multiples crises auxquelles les populations font face, la Communauté internationale doit se mobiliser largement pour soutenir les Etats de la région à lutter contre les inégalités économiques, la pauvreté et les injustices sociales : le tout sécuritaire ne parviendra pas à endiguer la crise sur le long terme », ont souligné les associations humanitaires.

 

C’est ainsi que les organisations humanitaires ont estimé que l'aide ne doit pas être utilisée à des fins sécuritaires, mais pour permettre aux populations vulnérables de sortir de la pauvreté et vivre dignement, car, ont-elles ajouté, les objectifs sécuritaires restent différents des objectifs de l'aide et le respect des principes humanitaires, qui permet notamment l'accès aux populations les plus vulnérables, doit être garanti.

 

« La priorité doit être donnée aux besoins des communautés à travers une approche de sécurité humaine, qui ne prend pas seulement en compte les menaces sécuritaires perçues par les Etats, mais plutôt les menaces de protection identifiées par les communautés elles-mêmes, à travers un processus participatif et inclusif. Pour ce faire, l'espace d'expression et de participation des communautés et de la société civile doit être protégé », ont-elles conclu.

 

Les OSC signataires du communiqué sont Oxfam, Norwegian  Refugee  Council (NRC), CARE, COOPI, le Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs d'Afrique de l'Ouest (ROPPA), l’Association pour la Promotion de l'Elevage au Sahel et en Savane (APESS) et le Réseau Bilital Maroobe (RBM).

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MPU/GABON2019

 

 

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