Cinq pays dont les Etats-Unis saluent la trêve en Libye et réclament la fin des hostilités

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Tripoli, Libye, 12  août (Infosplusgabon) - Les gouvernements de la France, d'Italie, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni et des États-Unis se sont réjouis, dans un communiqué conjoint publié dimanche soir, de l'annonce d'une trêve en Libye à l'occasion de l'Aïd al-Adha en réponse au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies (RSSG) avec le soutien du Conseil de sécurité,  invitant toutes les parties à mettre un terme aux hostilités dans l'ensemble du pays.

 

 

Les principaux belligérants de la crise en Libye, le chef de l'Armée nationale libyenne, maréchal Khalifa Haftar et le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale ont accepté d'observer une trêve humanitaire à l'occasion de l'Aïd al-Adha à l'appel de l'Emissaire de l'ONU, Ghassan Salamé, commençant samedi après-midi.

 

"Nous sommes prêts à aider la Mission des Nations Unies à surveiller le respect de la trêve et à faire face à toute tentative de la rompre", ont-ils indiqué.

 

"Comme proposé par le RSSG et réaffirmé aujourd’hui par le Conseil de sécurité, cette trêve devrait s’accompagner de mesures de confiance entre les parties, qui pourraient ouvrir la voie à un cessez-le-feu durable et au retour à un dialogue constructif et inclusif", ont-ils souligné.

 

Ils ont rappelé, à cette occasion que le droit international oblige tous les États membres de l'ONU à respecter l'embargo sur les armes, conformément à toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, appelant toutes les parties à s’engager sans tarder dans la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et à redoubler d’efforts, sous les auspices du Représentant spécial des Nations unies, en vue de trouver une solution politique durable, fondée sur les principes convenus à Paris, Abu Dhabi Palerme et Rome.

 

Les gouvernements de la France, de l'Italie, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni et des États-Unis ont réaffirmé leur ferme attachement à un règlement rapide et pacifique de la crise libyenne, soulignant qu’il ne peut y avoir d’option militaire en Libye.

 

Ils ont exhorté toutes les parties à protéger les civils, à protéger les ressources pétrolières de la Libye et à protéger ses infrastructures.

 

Ils ont condamné avec la plus grande fermeté l'attaque qui a visé samedi un convoi de l'ONU à Benghazi, soulignant que les circonstances de cet acte pervers doivent être établies sans délai et ceux qui l'ont commis doivent être identifiés et tenus pour responsables.

 

Ils réitéré leur plein appui aux travaux essentiels de la Mission des Nations unies en Libye.

 

L'explosion d'une voiture piégée samedi devant un centre commercial dans la région d'al-Hawari à Benghazi (Est) au passage d'un convoi de l'ONU a tué trois membres du personnel onusien et en a blessé deux autres. Six civils ont aussi été blessés.

 

Des affrontements armés opposent depuis le 4 avril dernier près de Tripoli les forces de l'Armée nationale libyenne basée dans l'Est du pays aux troupes de l'Armée loyale au Gouvernement d'union nationale siégeant à Tripoli et reconnu par la communauté internationale.

 

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