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France : Reporters Sans frontières rebaptise symboliquement certaines rues de Paris

LIBREVILLE, 4 novembre (Infosplusgabon) - Le site  Strategies.fr  a  annoncé lundi que  pour  rendre hommage aux journalistes tués ou disparus dans l’exercice de leur métier, mais aussi pour inciter les Etats à lutter contre l’impunité de ces crimes, Reporters sans frontières a rebaptisé certaines rues parisiennes.

 

Reporters sans frontières (RSF) a rebaptisé symboliquement douze rues de Paris où se trouvent des ambassades, en hommage à des journalistes assassinés, torturés ou disparus dans les pays concernés. Cette opération a été organisée à l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité des crimes commis contre des journalistes, qui a eu lieu le lundi 2 novembre, selon Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

 A l'aide d'étiquettes autocollantes, la rue où se trouve l'ambassade du Mali a ainsi été rebaptisée «rue Ghislaine Dupont-Claude Verlon», la journaliste et le technicien de RFI enlevés et assassinés le 2 novembre 2013 dans ce pays. La rue de l'ambassade de Libye est devenue la «rue Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari», journalistes tunisiens disparus en septembre 2014 dans ce pays.

 

800 journalistes tués

«L'idée c'est de rendre hommage à ces journalistes tués ou disparus. Mais  surtout de rappeler aux Etats les obligations qui leur sont assignées par le droit international et les résolutions de l'ONU en matière de lutte contre l'impunité des crimes contre les journalistes», explique Christophe Deloire.

 RSF demande la nomination d'un conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies sur la protection des journalistes.

«Plus de 90% des crimes commis contre les journalistes dans le monde ne sont jamais élucidés», continue Christophe Deloire. RSF «dénonce l'inertie des autorités» dans ce domaine et «l'impunité dont bénéficient les auteurs de crimes contre les journalistes face à des enquêtes officielles inexistantes ou insuffisantes».

Ces dix dernières années, près de 800 journalistes ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions. Depuis le 1er janvier 2015, 48 journalistes ont été assassinés.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/ORT/GABON2015

 

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