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Etats-Unis : Les homicides font plus de victimes que les conflits armés, selon une nouvelle étude onusienne

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New York, Etats-Unis, 10 juillet (Infosplusgabon) - 464.000 personnes à travers le monde ont été victimes de violence meurtrières en 2017, soit 5 fois le nombre de personnes tuées dans des conflits au cours de la même période, ont déclaré des chercheurs onusiens, lundi.

 


Selon une étude du bureau des Nations Unies en charge de la lutte contre les crimes et les drogues (UNODC), l'Amérique centrale est la région la plus dangereuse pour la vie au monde, avec le nombre d'homicides - ou d'exécutions illégales- qui atteint des proportions inquiétantes, notamment dans certains "chauds endroits" où le taux des homicides est de 62,1% pour 100.000 habitants.


Les endroits les plus sûrs au monde sont en Asie, en Europe et en Océanie (Australie, Mélanésie, Polynésie, Micronésie), où le taux des meurtres se situe entre 2,3, 3,0, et 2,8, respectivement- soit bien loin en dessous de la moyenne mondiale de 6,1%, selon les conclusions de l'étude de 2019 de l'agence onusienne sur les homicides.


Avec 13,0%, le taux des homicides en Afrique était plus bas par rapport à celui des Amériques qui se situait à 17,2%, soit le pourcentage le plus élevé en 2017 depuis le début de la collecte des données fiables en 1990, selon l'UNODC, qui a également signalé les disparités significatives qui existent en ce qui concerne le nombre d'homicides entre certains pays africains.


Cependant depuis le début de ce 21ème siècle, une constante revient souvent, à savoir, les liens qui existent entre les crimes organisés et les violents assassinats, souligne cette étude.


Le crime à lui seul a été responsable de 19% des cas d'homicides en 2017 et a causé "davantage de morts à l'échelle planétaire plus que le terrorisme et les conflits armés combinés", a indiqué Yury Fedotov, le directeur exécutif de l'UNODC.


Comme les conflits violents, le crime organisé "déstabilise les pays, sape le développement socio-économique, et entrave le fonctionnement de l'Etat de droit", d'après l'UNODC.


M. Fedotov a insisté et souligné qu'à moins que la communauté internationale ne prenne des mesures décisives, "les objectifs pour la réduction de toutes les formes de violence et des morts associées à l'horizon de 2030 dans le cadre de l'objectif 16 des ODDS risquent de ne pas être atteints".


Concernant les meurtres basés sur le genre, le rapport de l'UNODC a révélé que les filles et les garçons de race blanche âgés entre 9 ans et moins, sont plus ou moins représentés de manière équitable en terme de nombre de victimes, mais dans les autres groupes d'âges , les hommes comptent plus de 50% des victimes totales, selon des données collectées de 41 pays.


Dans toutes les régions, la probabilité de voir les garçons devenir des victimes d'homicide augmente avec l'âge, tandis que ceux qui sont âgés entre 15 et 29 ans sont ceux qui sont les plus exposés au meurtre à travers le monde.


Aux Amériques, à titre illustratif, le taux des victimes chez la population âgée entre 18 et 19 ans est estimé à 46 pour 100.000 personnes- un chiffre qui est de loin plus élevé que celui de leurs congénères du même âge dans les autres régions du monde, alors que les armes à feu sont utilisées "de manière plus fréquente" dans les homicides aux Amériques qu'ailleurs dans le monde, soutient le rapport onusien.


"Les jeunes sont souvent associés aux forts taux de violences meurtrières et en constituent souvent les auteurs ou les victimes", note le rapport qui ajoute que "les programmes de prévention de la violence devraient se focaliser sur les soutiens économiques octroyés aux jeunes dans le but de les empêcher de tomber dans les filets des gangs et du trafic de drogue".


Tandis que le pourcentage de victimes d'homicides chez les femmes et les filles est moins inférieur par rapport aux hommes, elles continuent cependant de porter "de loin le plus lourd fardeau" dans les pertes de partenaires intimes ou des membres de la famille, souligne le rapport qui ajoute que plus de 9 personnes sur 10 soupçonnées de meurtre sont des hommes.


"Les assassinats causés par les partenaires intimes sont rarement spontanés ou causés par le hasard", souligne M. Fedotov qui a indiqué que ce phénomène est souvent non pris en compte et est "trop souvent ignoré".


Pour aider les gouvernements à s'attaquer à ce problème, le rapport de l'UNODC identifie plusieurs causes à ce problème, en plus du crime organisé. Ces causes identifiées sont les armes à feu, les drogues, l'alcool, l'inégalité, le chômage, l'instabilité politique, et les stéréotypes sur le genre.


Le rapport mentionne également l'importance de lutter contre la corruption, de renforcer l'Etat de droit et d'investir dans les services publics notamment dans l'éducation qu'ils jugent "essentiels" dans la réduction des crimes violents.


En mettant l'accent sur la portée générale de cette étude, qui couvre tous les aspects, allant de la violence mortelle des gangs avec usage des armes à feu aux liens qui existent entre l'inégalité et les tueries basées sur le genre, M. Fedotov a soutenu qu'il "est possible" de résoudre le problème lié à la menace causée par les réseaux criminels avec l'adoption de politiques "ciblées".


Ces politiques incluent, les engagements communautaires et les patrouilles policières, mais aussi l'initiation de réformes politiques visant à renforcer la confiance chez la population locale.


Pour ceux qui sont déjà piégés dans l'engrenage infernal des gangs criminels, ils ont besoin d'assistance "pour qu'ils soient en mesure d'en sortir" à travers l'initiation de travaux sociaux, de programmes de réhabilitation et de campagnes de sensibilisation sur les alternatives non violentes.


Ces efforts pourraient être plus efficaces s'ils avaient lieu dans "certains pays en Amérique du Sud et en Amérique centrale, en Afrique et en Asie" et "même dans les pays avec de forts taux d'homicide", a insisté le rapport.


"Les tueries sont souvent concentrées dans des Etats spécifiques, les provinces et les villes", selon l'étude de l'UNODC, qui signale que "la réduction des taux globaux d'homicide dépendra ultérieurement de la lutte contre les violences mortes dans ces "chauds endroits".


Selon l'étude de l'UNODC, même si le nombre de meurtres a connu une hausse de 400.000 en 1992 pour passer à 460.000 en 2017, le taux réel des homicides à travers la planète a baissé (en passant de 7,2% en 1992 à 6,1% en 2017) lorsqu'il est comparé à la croissance mondiale.


FIN/INFOSPLUSGABON/DSE/GABON2019

 

 


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