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La poursuite de la coopération bilatérale entre la Libye et la France au menu d'une réunion à Tripoli

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Tripoli, Libye, 21 mai (Infosplusgabon) - Le ministre libyen de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale, Fathi Bachagha, s'est entretenu, mardi à Tripoli, avec l'ambassadrice de France en Libye, Béatrice Le Fraper du Hellen, et la délégation qui l'accompagne sur la nécessité de la poursuite de la coopération bilatérale entre les deux pays.

 

C'est un signe de normalisation entre les deux pays, notent les observateurs, après les accusations portées contre Paris de soutenir l'offensive menée depuis le 4 avril dernier par l'Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Hafter contre la capitale libyenne, Tripoli.

 

On rappelle que le ministre de l'Intérieur, Fathti Bachagha, a décidé de suspendre la coopération sécuritaire entre son ministère et la France en protestation contre le soutien apporté à Khalifa Hafter ce que Paris a démenti réitérant son soutien au gouvernement d'union nationale dirigé par le président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj.

 

La réunion entre M. Bachagha et Mme le Fraper du Hellen a permis aussi "de convenir de plusieurs questions de sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et la défense civile, ainsi que les crimes économiques, le blanchiment d’argent et la volonté de conclure des protocoles d’entente de sécurité pour servir les deux pays", selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.

 

L'ambassadrice de France en Libye, Béatrice Le Fraper du Hélène, a souligné la nécessité de poursuivre la coopération bilatérale entre la France et la Libye, écrivant dans un tweet que "la réunion a abordé les conditions actuelles de la Libye et souligné la nécessité de poursuivre la coopération bilatérale entre la Libye et la France".

 

A noter qu'un sentiment d'hostilité à l'égard de la France s'est développé ces derniers temps parmi les habitants de Tripoli ainsi que contre la politique du Président Emmanuel Macron accusé de soutenir le maréchal Khalifa Hafter.

 

Une situation qui s'est reflétée dans les manifestations hebdomadaires organisées chaque vendredi sur la place des Martyrs en plein Tripoli où les manifestants arborent des gilets jaunes, en référence au mouvement de protestation contre M. Macron.

 

Toutefois, la visite en France du président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj, dans le cadre de sa tournée européenne qui l'a conduite en Italie, en Allemagne et en Grande Bretagne, a permis de normaliser les relations entre Tripoli et Paris qui a réitéré son soutien au gouvernement d'union nationale et au retour au processus politique sous l'égide de l'ONU.

 

Le chef de l'Armée nationale libyenne basée à l'est, le maréchal Khalifa Hafter, est attendu cette semaine en France où il doit rencontrer le Président Macron dans le cadre des efforts de la France pour obtenir un cessez-le-feu.

 

L'Armée nationale libyenne a lancé, depuis le 4 avril dernier, une offensive pour prendre le contrôle de Tripoli, et les combats avec l'armée loyale au Gouvernement d'union nationale ont fait quelque 510 personnes tuées, 2.467 autres blessées dont des civils et plus de 70.000 déplacés.

 

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MOI/GABON2019

 

 

 

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