Une étude relève les défis de la planification du développement en Egypte

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Addis-Abeba, Ethiopie, 3  février  (Infosplusgabon) - Une étude réalisée par la Commission économique pour l’Afrique dans le cadre du dixième projet du Compte des Nations Unies pour le développement, a relevé les défis de la planification dans cinq pays pilotes dont l’Egypte.

 

Selon ce projet intitulé «Renforcer les capacités des gouvernements africains en matière d’intégration de la redevabilité dans la planification du développement national», le processus de développement continu de l’Égypte à court terme semble reposer sur trois domaines politiques principaux : les investissements, les politiques institutionnelles et de gouvernance et les questions liées à la politique sociale.

 

Cette étude intitulée «Stratégie nationale d’intégration de la redevabilité dans la planification du développement : Egypte» a été examinée à Addis-Abeba, lors de la réunion intergouvernementale pour l’évaluation des stratégies nationales d’intégration de la redevabilité dans la planification en Afrique.

 

Analysant le cas de l’Egypte, l’étude révèle que les défis supplémentaires incluent la pénurie de personnel de planification au sein du ministère du Plan, du suivi de la réforme administrative et des unités de planification dans les autres ministères en raison des difficultés de nomination et du départ à la retraite de nombreux employés chaque année, la faiblesse des moyens financiers pour élaborer un plan national engageant toutes les parties et la faiblesse de la participation de la société civile au processus de planification.

 

Pour les rédacteurs du rapport, le gouvernement doit faire participer au processus de prise de décision, les nouveaux acteurs émergents de l’Égypte, notamment les organisations de la société civile et divers partis politiques, organisations de jeunesse et entreprises.

 

De même, ajoutent-ils, le monde des affaires en particulier devrait faire partie d'un processus de prise de décision transparent à ce stade précoce en raison de son rôle vital en matière d'investissement.

 

Pour remédier à la situation, le gouvernement égyptien devra augmenter les capacités du personnel de planification, que ce soit au ministère de la planification ou dans les unités de planification affiliées, améliorer la transparence et le contrôle des dépenses publiques afin de concentrer les efforts sur des questions plus urgentes.

 

Les autorités de ce pays devront également accroître le partage d'informations et opter pour un processus de préparation du budget plus transparent afin de définir une nouvelle approche en vue d'une gouvernance économique saine.

 

Il leur est recommandé de développer une méthode unifiée de collecte d'informations constamment mise à jour et visant à éliminer les erreurs dans les données afin de relever les défis énoncés.

 

Pour une planification performante, les autorités égyptiennes devront diffuser des informations et débattre des politiques, appliquer correctement les lois afin de contribuer à la création d'une nouvelle image de l'Égypte en envoyant des messages appropriés permettant au gouvernement de s’attaquer à d’autres problèmes importants.

 

La réunion intergouvernementale pour l’évaluation des stratégies nationales d’intégration de la redevabilité dans la planification a été organisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) sur  le thème « Renforcement des capacités des gouvernements africains en matière d'intégration de la redevabilité dans la planification du développement ».

 

Des responsables de la Planification, des décideurs, des responsables politiques, des experts nationaux des pays concernés et des experts internationaux y ont été conviés afin d’apporter des modifications nécessaires aux stratégies nationales.

 

Les cinq pays-pilotes de mise en œuvre sont le Bénin, le Cameroun, l'Égypte, le Kenya et la Zambie.

 

 

FIN/INFOSPLUSGABON/OPL/GABON2019

 

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