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France : La baisse des prix des carburants profite aux distributeurs

Par Erwan Benezet

LIBREVILLE, 26  décembre (Infosplusgabon) - Certes, les prix des carburants ont plongé depuis juin. Mais, selon l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) , une  association de défense des consommateurs, la baisse, de l'ordre de 17% à la pompe, reste moindre face à la chute de 50% du prix du baril de pétrole, les pétroliers gonflant leurs marges.  La dégringolade vertigineuse des prix du pétrole brut n'en finit pas. Depuis la mi-juin, le baril de la mer du Nord a perdu 50 % de sa valeur, passant de 112 à 60 $ (moins de 50 €) ! Dans le même temps, les prix à la pompe en France ont, eux, accusé une chute de ….. 17 %.

 

 

De 1,35 centime d'euro par litre (cts/l) à la mi-juin, le gazole s'affichait à 1,11 ct/l en moyenne cette semaine. 50 % d'un côté, contre « seulement » 17 % de l'autre. Les automobilistes seraient-ils victimes d'un énorme scandale ?

 

La réponse est non. En tout cas, pas sous cette forme. Les prix des carburants vendus dans les stations-service ne dépendent en effet que pour un tiers de ceux du pétrole. Les taxes ainsi que les taux de change entre le dollar et l'euro influent eux aussi lourdement sur les prix finaux du gazole ou du sans-plomb (SP). Les évolutions à la hausse ou à la baisse ne s'effectuent donc ni à la même vitesse ni à la même ampleur. En apparence, l'automobiliste peut donc rouler tranquille.

 

En apparence seulement. En effet, les experts de l'association de défense des consommateurs CLCV ont levé un loup en épluchant les chiffres de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ses agents relèvent régulièrement les prix pratiqués par un panel de stations-service (grande distribution et enseignes pétrolières comme Total ou Esso). Qu'ont-ils trouvé ? Les distributeurs profiteraient de la conjoncture actuelle toute particulière pour gonfler leurs marges en toute discrétion.

 

Hausse des taxes le 1er janvier

 

Certes, ce n'est pas la première fois que ce reproche leur est adressé. Sauf qu'avec cette chute quasi historique des prix du pétrole le phénomène prend une ampleur inégalée.

 

La méthode est relativement simple. Il suffit de retarder légèrement la répercussion de la baisse des cours sur l'ensemble de la chaîne de transformation du pétrole brut au carburant, et le tour est joué ! « Quand le prix du brut chute, comme c'est le cas actuellement, explique-t-on à la CLCV, les distributeurs augmentent leurs marges brutes de distribution, c'est-à-dire la différence entre le prix du carburant à la sortie de la raffinerie et son prix de vente affiché à la station-service. »

Sur le seul mois de décembre, cette marge a augmenté -- comme par miracle -- de 3 centimes par rapport à son niveau moyen tout au long de l'année. Trois centimes, cela n'a l'air de rien. Cependant, au regard des volumes vendus à la pompe, cela peut vite représenter des millions d'euros. « C'est absolument anormal, s'insurge la CLCV. Il faut protéger l'automobiliste de ces pratiques. »

 

D'autant que de nouvelles augmentations de taxes sont attendues dès le 1er janvier. En une nuit, le litre de gazole bondira de 5 centimes, ce qui représente 3 € de plus pour un plein. Le SP95 ne sera pas épargné, puisqu'il prendra lui aussi 2 centimes supplémentaires.

 

FIN/INFOSPLUSGABON/MIN/2014

 

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