Gambie : Amnesty International salue la décision de la Cour de la CEDEAO contre les lois sur les médias

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Banjul, Gambie, 14  février (Infosplusgabon) - Amnesty International (AI) a salué, mercredi, la décision de la Cour sous-régionale ouest-africaine contre les lois draconiennes de la presse en Gambie.

 

La Cour de justice régionale de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), réunie à Abuja, au Nigeria, a estimé, mercredi, que les lois draconiennes sur la sédition, les fausses nouvelles et la diffamation criminelle violaient le droit à la liberté d'expression en Gambie.

 

"Aujourd'hui, c'est un jour historique pour les journalistes et défenseurs des droits de l'homme gambiens qui, pendant des années, ont été torturés, emprisonnés ou exilés pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression", a déclaré Sabrina Mahtani, chercheuse d'Amnesty International en Afrique de l'Ouest, dans un communiqué.

 

"Ces lois n'ont fait que créer une culture omniprésente de persécution, de violence et d'injustice contre ceux qui travaillent dans les médias en Gambie sous le régime de l'ancien président, Yahya Jammeh.

 

«La décision d'aujourd'hui devrait inciter le nouveau gouvernement à ne pas perdre de temps à abroger ces lois, à s'assurer qu'il s'acquitte de ses responsabilités en vertu du droit international et régional et à jeter les bases d'une solide culture des droits humains".

 

"Nous espérons que cette décision aura également un impact positif sur d'autres pays d'Afrique de l'Ouest où des lois restrictives similaires sont utilisées pour poursuivre les journalistes", a ajouté Mahtani.

 

Bien que la liberté de la presse se soit considérablement améliorée sous le nouveau gouvernement du président Adama Barrow, qui a été porté au pouvoir en janvier 2017, ces lois restrictives sont toujours en place.

 

Selon Amnesty International, cette décision constituera un précédent important, car de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest continuent d'utiliser des lois répressives similaires pour réduire la liberté d'expression et entraver le travail vital des journalistes, en violation des droits de l'homme internationaux et régionaux.

 

 

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